Le Togo confirme son statut de pays réformateur

Le Togo confirme son statut de pays réformateur

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Le président et Victoire Tomégah-Dogbé, la cheffe du gouvernement.

Dans son édition papier du 27 décembre, le magazine Jeune Afrique consacre un dossier d’une vingtaine de pages au Togo.

Changement de style au sommet de l’Etat avec de nouveaux objectifs, indique le journal qui évoque la nomination d’un nouveau Premier ministre. Les réels progrès économiques et sociaux enregistrés ces dernières années sont quelque peu fragilisés par les effets de la pandémie de Covid. Mais aussi par d’autres handicaps… que le pays devrait pouvoir surmonter, estime Jeune Afrique.

‘Le Togo subit un choc sans précédent, mais l’économie se montre résiliente. Alors que beaucoup de pays enregistrent une récession pour 2020, le nôtre affiche en effet un taux de croissance positif de 0,7 %, grâce aux mesures de riposte prises très tôt par le gouvernement’, explique Sani Yaya, le ministre de l’Economie et des Finances.

Mais les perspectives s’annoncent meilleures pour 2021 avec une croissance projetée à 4,7% à la faveur de la feuille de route portée par le Premier ministre, ajoute le ministre.

Face à l’épidémie, les autorités ont été contraintes de réviser le Plan national de développement (PND).

‘La crise sanitaire a montré la nécessité de renforcer la protection sociale et la résilience des acteurs économiques face aux chocs exogènes et, donc, de réorienter les priorités du gouverne- ment à travers une révision du PND’, justifie M. Yaya.

A la question de savoir comment le pays compte-t-il financer la nouvelle mouture du PND ? la réponse du ministre de l’économie est des finances Monsieur Sani YAYA est claire :’’ Le gouvernement explore toutes les sources de financement, conformément à sa stratégie d’endettement à moyen terme. Le Togo a un bon rating [« notation de la dette »] auprès des agences de notation internationales comme Moody’s et Standard & Poor’s, il peut par conséquent recourir à un eurobond pour financer son développement. Nous travaillons aussi à l’éligibilité de notre pays aux programmes de la Millennium Challenge Corporation (MCC). Sur 78 pays évalués par la MCC, seuls 25 ont réussi à remplir la carte des scores, et le Togo est classé deuxième pays en Afrique après le Cap-Vert. Une performance qui s’ajoute à celle enregistrée dans les rapports « Doing Business » et « Évaluation des politiques et des institutions en Afrique » (CPIA), de la Banque Mondiale, et dans l’indice sur la bonne gouvernance de la Fondation Mo Ibrahim, qui montrent que notre pays confirme son statut de réformateur’’.

Le ministre se félicite des récents investissements qui illustrent l’amélioration du climat des affaires. Il cite celui du Groupe Dangote (Phosphates et Ciment), d’Olam (coton) et d’Arise (parc industriel), notamment. Sur la période 2017-2019 couverte par le programme appuyé par la Facilité élargie de crédit [FEC] du FMI, le Togo a accompli des progrès notables dans divers domaines, notamment celui des réformes structurelles. Ainsi, à la fin de décembre 2019, le déficit budgétaire global est ressorti à 1,2 % du PIB contre une norme de 3 % au sein de l’Uemoa, et le taux d’endettement, qui était de 81 % du PIB en 2016, a été ramené aux alentours de 70 %, faisant du Togo le seul pays à avoir respecté les critères de convergence de l’Uemoa.

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Jeune Afrique N°3096/janvier 2021