Les dirigeants africains et les institutions internationales de développement ont exprimé, jeudi, leur soutien à la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars lancée par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), pour prévenir une crise alimentaire imminente en Afrique.
Lors d’une réunion en visioconférence organisée par la Commission de l’Union africaine, les ministres et les partenaires au développement ont salué cette initiative, qui permettra de stimuler les productions nationales de céréales essentielles. Les importations des produits alimentaires de base en Afrique sont affectées par la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Au cours de la réunion, les ministres africains chargés des Finances et de l’Agriculture et les représentants des pays membres non africains du Groupe de la Banque africaine de développement (Irlande, Grande-Bretagne, Canada et Allemagne), ont passé en revue la facilité de la Banque africaine de développement et discuté des besoins de leurs pays.
Le ministre de l’Economie et des Finances du Togo, Sani Yaya, qui participe aux travaux à Accra, a salué cette décision.
‘ Nous devons agir rapidement pour préserver nos populations de la faim et de l’augmentation du coût de la vie’, a-t-il déclaré.
La directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a exhorté les pays africains à ne pas fermer le commerce.
‘ Le message que le monde a besoin d’entendre est le suivant : gardez le commerce ouvert ‘ appelant à un renforcement des investissements : ‘Les Africains peuvent aider leurs compatriotes en investissant de toute urgence dans une production alimentaire plus importante sur le continent. Nous cherchons des moyens d’investir avec vous dans la résilience aux chocs, en particulier aux chocs climatiques. ‘
Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Dr Akinwumi Adesina, a déclaré que la Banque était prête à faire face à la crise alimentaire imminente. Il a souligné que la satisfaction des besoins alimentaires d’urgence du continent devait reposer sur une productivité agricole accrue plutôt que sur une dépendance à l’aide.
M. Adesina a souligné que le succès de l’initiative dépendrait de la résolution des pénuries d’engrais et l’une des manières d’y parvenir, est de fournir des subventions aux agriculteurs, en faisant appel au secteur privé notamment. La Facilité de production alimentaire d’urgence fournira également des garanties de crédit commercial et d’autres mécanismes aux importateurs d’engrais et aux intermédiaires, a-t-il précisé.
‘Nous nous réjouissons de travailler en étroite collaboration avec les programmes allemand et français et les programmes plus larges du G7 en matière de sécurité alimentaire pour l’Afrique. Avec un soutien financier bilatéral pour combler le déficit de financement de 200 millions de dollars, nous pouvons assurer le succès de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence ‘, a affirmé M. Adesina.