En effet, le conseil d’administration du Fonds approuve l’accord de 42 mois d’un montant d’environ 400 millions de dollars en faveur du Togo au titre de la facilité élargie de crédit ;
Selon le communiqué à l’issue du Conseil d’administration du FMI tenu le vendredi 1er mars 2024: « Le Togo reste en proie à des difficultés, à la suite d’une série de chocs survenus ces dernières années. L’accord FEC permettra d’accélérer la réduction de la pauvreté, de préserver la stabilité macroéconomique et de mobiliser des financements extérieurs supplémentaires, ce qui profitera au Togo et contribuera ainsi à la stabilité macroéconomique et externe de la région de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) dans son ensemble.
Le solide programme de réformes des autorités a pour objectif de préserver la stabilité macroéconomique et d’accélérer la réduction de la pauvreté i) en rendant la croissance plus inclusive tout en améliorant la viabilité de la dette, et ii) par des réformes structurelles visant à soutenir la croissance et à limiter les risques pour les finances publiques et le secteur financier ».
Le soutien du FMI arrive au bon moment pour notre pays le Togo, confronté à une série de défis économiques et sécuritaires, tout comme nombre de ses voisins. Entre les séquelles laissées par la pandémie de COVID-19, les défis sécuritaires à sa frontière nord et les impacts du changement climatique sur le secteur agricole, Lomé cherche des leviers pour inverser la tendance de ses défis socio-économiques.
Avec ce prêt, l’objectif affiché par l’institution de Bretton Woods est de soutenir le Togo dans la mise en œuvre de ses réformes économiques et structurelles, visant à stimuler une croissance inclusive, renforcer la stabilité macroéconomique, et améliorer la résilience du pays face aux chocs externes. Réduction de la pauvreté, amélioration du filet de sécurité sociale, renforcement des dépenses sociales, amélioration de l’environnement des affaires, maintien de la stabilité macroéconomique, consolidation budgétaire notamment par une mobilisation plus efficace des recettes fiscales… sont les maîtres-mots de ce programme qui devrait prendre fin en mi-2027.
Selon le document publié : « En apportant des financements concessionnels à des fins budgétaires et en favorisant la mobilisation d’autres bailleurs de fonds, le programme contribuera à faciliter les décisions des autorités, actuellement contraintes d’arbitrer entre l’augmentation des dépenses sociales et le renforcement de la viabilité de la dette. Le programme contribuera également à préserver la stabilité macroéconomique et extérieure au sein de l’UEMOA.
Rendre la croissance plus inclusive. Les autorités rendront la croissance plus inclusive en renforçant les dépenses sociales et en mettant en œuvre un programme d’investissement visant à améliorer les conditions de vie dans la région des Savanes et dans les régions voisines, ce qui complétera la riposte militaire à la menace terroriste par une réponse civile.
Un cadre budgétaire à moyen terme. Les autorités renforceront la viabilité de la dette en procédant à un rééquilibrage d’ampleur des finances publiques, compatible avec l’existence d’un double ancrage budgétaire. Le premier élément d’ancrage consiste à réduire le risque global de surendettement d’un niveau élevé à un niveau modéré (VA de la dette publique inférieure à 55 % du PIB) d’ici à fin 2026, la dernière année pleine avant la clôture du programme à la mi-2027. Le deuxième élément consiste à réduire le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici 2025, pour éviter de mettre à trop rude épreuve la capacité du marché régional à apporter des financements, conformément au cadre de convergence régional (actuellement suspendu). Afin de se ménager des marges de manœuvre pour les dépenses prioritaires, les autorités sont déterminées à procéder à une augmentation ambitieuse des recettes publiques, de 0,5 % du PIB chaque année.
Réformes structurelles. Pour favoriser la croissance et limiter les risques pour les dépenses publiques et le secteur financier, les autorités s’attacheront à renforcer la gestion des finances publiques, à améliorer le climat des affaires, et à mener à bien la réforme de la dernière banque publique existante, qui n’a pas été mise en œuvre lors des précédents programmes ».