Le Président togolais a été l’initiateur de l’acte additionnel sur la Paix et la Sécurité adopté en 2011 au niveau de l’UEMOA ;
L’Information ne sort pas par hasard, mais vient d’un haut cadre de l’UEMOA qui a apporté son plus pendant de longues années au succès des politiques, projets et programmes de cette union économique.
Il s’agit du ministre de l’économie et des finances Monsieur Esowè Georges BARCOLA, qui connaît très bien la maison UEMOA pour y avoir travaillé pendant de longues années en tant que Commissaire du Togo.
Après s’être félicité de la tenue de cette manifestation, il s’est appesanti sur un aspect que plusieurs éminentes personnalités présentes dans la salle de banquet de l’hôtel 02 Février ignoraient:<< C’est avec un réel plaisir que je vous souhaite, au nom de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République togolaise, une cordiale bienvenue à cette cérémonie qui commémore le 30ème anniversaire de la création de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).Avant tout propos, je voudrais saisir l’occasion qui m’est offerte, pour rendre un hommage mérité au Chef de l’Etat, qui, par sa vision éclairée et son leadership exceptionnel œuvre inlassablement à la promotion de la paix, de la stabilité et de l’intégration dans la perspective d’une union économique de notre sous-région et du continent africain.
Pour l’histoire, je voudrais rappeler à ceux qui le savaient et informer ceux qui ne savaient pas que le Chef de l’Etat en 2011, dans sa vision éclairée, avait instruit la Commission de l’UEMOA pour élaborer un acte additionnel sur la paix et la sécurité lorsqu’il présidait la Conférence des Chefs d’Etat de l’UEMOA. C’est cet acte additionnel que le Président de la République Togolaise avait fait adopter en 2011 , qui encadre la politique de paix et de sécurité dans la sous -région. Il prévoit de mettre en place, et c’est déjà en -cours, un mécanisme précoce d’alerte pour toutes les questions liées à la sécurité.
Je voudrais également saluer l’initiative de la Commission de l’UEMOA de célébrer cet anniversaire dans chaque État membre, au-delà de la cérémonie officielle tenue au siège de la Commission à Ouagadougou, le 10 janvier, date marquant la signature du traité fondateur de notre Union » ».
Cette implication et impulsion du Chef de l’Etat a contribué surement et certainement à la réalisation des objectifs et nobles idéaux des pères fondateurs : « «Permettez-moi de rendre un vibrant hommage aux pères fondateurs de l’UEMOA qui, il y a 30 ans, ont eu la vision courageuse d’unir leurs efforts pour bâtir un avenir commun. Ce rêve d’intégration régionale, de coopération renforcée et de prospérité partagée est aujourd’hui une réalité vivante, soutenue par des institutions solides et des réalisations concrètes.
À sa création, l’Union s’est vu assigner plusieurs objectifs cruciaux : renforcer la compétitivité des activités économiques et financières des États membres, assurer la convergence des politiques économiques par le biais de la surveillance multilatérale, créer un marché commun basé sur la libre circulation des personnes et des biens et harmoniser les politiques sectorielles. Aujourd’hui, nous pouvons affirmer avec fierté que des progrès substantiels ont été réalisés. Sur le plan institutionnel, tous les mécanismes prévus par le traité fondateur sont en place et les organes de l’Union jouent chacun son rôle. Ainsi, la Commission rend régulièrement compte de l’avancée du processus d’intégration régionale au conseil des Ministres statutaire et à la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union>>.
Il en est de même de la Cour des Comptes qui vérifie les comptes des organes de l’Union et du Comité interparlementaire (parlement de l’union) qui examine le rapport annuel du Président de la Commission sur l’évolution et le fonctionnement de l’Union.
En matière de gouvernance économique, il faut souligner l’avancée majeure que représente l’exercice de la surveillance multilatérale mis en œuvre par l’UEMOA.
En ce qui concerne l’intégration des Etats, l’Union douanière est effective avec l’application d’un tarif extérieur commun et de ses mécanismes de gestion. Par ailleurs, la mise en œuvre de politiques sectorielles communes a permis d’améliorer les réalisations en matière d’accès des populations de l’Union à l’eau potable et aux services énergétiques, de renforcement du réseau routier communautaire et de sécurité alimentaire. Le Togo, notre pays, participe activement à toutes les activités de l’Union, témoignant ainsi de son adhésion profonde au processus d’intégration. Grâce à l’engagement du Gouvernement togolais, sous l’impulsion de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, le pays a enregistré des résultats significatifs dans la mise en œuvre des réformes communautaires. En trois ans, le taux de mise en œuvre est passé de 64% en 2018 à 78,2% en 2021, puis à 76% en 2023, consolidant ainsi notre position parmi les pays leaders de l’UEMOA.
Le ministre de l’économie et des finances n’a pas passé sous silence le travail remarquable qu’effectue le président de la Commission actuel avant de parler des perspectives à venir en termes de défis à relever:<< Je voudrais ici m’arreter pour adresser mes félicitations à Monsieur le Président de la Commission, Monsieur Abdoulaye DIOP, à l’ensemble du collège des Commissaires et à leurs collaborateurs pour cette heureuse initiative et surtout pour avoir voulu solliciter le parrainage des membres du Conseil des Ministres statutaire dans les Etats membres. Le thème de cette célébration, (( UEMOA, 30 ans : une expérience d’intégration résiliente face aux chocs exogènes)).Ce thème, reflète bien la capacité de notre Union à surmonter les défis majeurs de notre époque. Qu’il s’agisse de la sécurité face à la montée du terrorisme, des conséquences du changement climatique, ou encore des crises sanitaires, l’UEMOA s’est attelée à rester résiliente tout en s’adaptant aux réalités contemporaines. Que ce soient des défis déjà identifiés ou ceux qu’il faudra anticiper, notre principale préoccupation doit rester de mettre en œuvre des politiques à même d’accélérer la croissance économique, de produire davantage de richesses et de créer des emplois, notamment les emplois pour les jeunes. L’approfondissement de l’intégration régionale reste une priorité absolue pour nos États.
Le défi majeur de l’UEMOA en 2024 et pour les années à venir demeure le défi sécuritaire. Vous conviendrez avec moi que s’il n’y a pas de sécurité, de paix, il n’y a pas de développement, il n’y a pas de croissance. Donc le défi principal que nous devons nous atteler à relever c’est le défi sécuritaire. Ramener la paix dans l’espace ainsi que la sécurité, pour plus de croissance, plus de développement>>.
L’UEMOA est bien plus qu’une simple organisation économique. Elle est le reflet de notre volonté commune d’intégration économique et d’amélioration de la compétitivité de nos activités économiques.
Elle regroupe huit États membres que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal, et le Togo. Ces pays, unis par une monnaie commune, le franc CFA, émise par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), partagent une vision commune pour un avenir meilleur.
Avec une superficie totale de plus de 3,5 millions de kilomètres carrés et une population d’environ 142 millions d’habitants, l’UEMOA a pour objectif essentiel de bâtir un espace économique harmonisé et intégré en Afrique de l’Ouest.
Cet espace se caractérise par une totale liberté de circulation des personnes, des capitaux, des services et des facteurs de production. Il garantit également l’exercice des professions libérales, le droit de résidence pour tous nos citoyens sur l’ensemble du territoire communautaire, et le droit d’établissement.
Notre Union est représentée par un logo significatif, un symbole de notre croissance, de notre solidarité et de notre complémentarité entre les États côtiers et les États sahéliens. Ce logo, composé de deux formes dynamiques et elliptiques qui s’entremêlent, exprime les notions puissantes de solidarité et de complémentarité de nos États et de nos peuples.
Ces deux formes, bien qu’ayant chacune leur spécificité, se rejoignent dans un mouvement d’ascension continue, représentant notre désir commun d’épanouissement économique, social et culturel.
L’énergie des lianes de la forêt rencontre ici les vibrations chaudes du Sahel pour former une sphère de bonheur, illustrant les caractéristiques et les objectifs de notre Union. Nous voyons ainsi la force de notre diversité qui, loin d’être un obstacle, devient notre plus grande richesse. Ensemble, nous sommes plus forts.