Par le biais de la première réunion du comité Technique de concertation Etat secteur privé la première réunion tenue ce vendredi 28 mars à Lomé ;
Ce cadre d’échanges entre l’Etat et le secteur privé, faut-il le rappeler est l’émanation d’une vision éclairée du Président de la République Son Excellence M Faure Essozimna GNASSINGBE en vue d’un développement harmonieux du Togo. La réunion de ce mois de mars a eu lieu dans un contexte toujours marqué par des défis économiques globaux et locaux, comme la reprise post covid-19, les répercussions de la guerre russo-ukrainnienne ainsi que les menaces sécuritaires au sahel et C’est à juste titre que le ministre de l’économie et des finances président du comité de concertation état secteur privé, soulignait à l’entame de ses propos la contribution du secteur privé à la résilience de l’économie togolaise. Ainsi dira-t-il :’’’’’’ Au-delà des apports en termes d’investissement, de création d’emplois et d’impôts, c’est d’abord et avant tout, le rôle du secteur privé comme moteur de l’innovation et force de propositions, que je voudrais saluer. S’agissant de la contribution à la croissance du PIB, la part du secteur privé, n’a cessé d’augmenter depuis 2020. En 2024, le secteur privé représente 76,8% du PIB national contre 77,1% un an plus tôt. De même, l’emploi privé s’établit sur les cinq dernières années à près de 98% des emplois du pays. Ces performances sont prometteuses et méritent les encouragements du Gouvernement. Ces dernières semaines, et à quelques jours d’intervalles, les associations des TPME et des Grandes entreprises, ont rendu public leurs livres blancs respectifs. Ces documents qui retracent les contributions du secteur privé, seront étudiés et pris en compte en vue du renforcement de l’attractivité du climat des affaires et la compétitivité de nos entreprises’’’’’’.

Le rôle majeur et clé que joue le secteur privé aux côtés du Gouvernement ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin selon le président du comité Technique de concertation Etat secteur privé tout en s’appuyant sur une importante déclaration du Chef de l’Etat datant de juin 2019 lors du forum Togo/UE : « « depuis quelques années, nous avons eu recours à l’investissement public pour répondre à nos objectifs de modernisation, avec un accent sur la réhabilitation des infrastructures. Cela a produit dans une mesure appréciable, l’effet escompté en nous permettant de maintenir un taux de croissance stable. Désormais, nous voulons faire plus et mieux en nous tournant vers le secteur privé, dont les leviers restent en définitive plus efficace pour soutenir le développement des secteurs porteurs.»

Permettez-moi donc de saluer la présence importante des représentants du secteur privé, à la présente session déclare ensuite monsieur Essowè Georges BARCOLA qui égrène ensuite quelques avancées qui se résument en termes d’annonces importantes que sont :
- La reprise du dialogue fiscal avec le secteur privé,
- L’organisation d’une session du conseil de concertation,
- L’accélération de l’opérationnalisation des organes de recours,
- L’organisation d’une session sur la fiscalité agricole et d’un atelier pour une administration publique plus favorable aux affaires,
- Le lancement du comité régional de concertation de la kara et d’autres actions et j’en passe.
Pour les semaines à venir, nous organiserons le 10 avril prochain, une journée d’échanges entre l’administration publique, le secteur privé et des syndicats, afin de renforcer la collaboration entre acteurs publics et privés et identifier des pistes d’amélioration de la qualité du service public.
Par ailleurs, une émission radio intitulée « Entreprendre et réussir » sera lancée dans les prochains jours à l’intention des micros, petites et moyennes entreprises du Togo (MPME).
Cette initiative, qui vient en complément des différentes actions gouvernementales en faveur de cette cible, vise à promouvoir les meilleures pratiques de gestion au sein de nos entreprises, afin de réduire le taux de fermeture des petites et moyennes entreprises installées sur le territoire national.
L’émission sera diffusée par l’ensemble des radios publiques (y compris rurales), les radios privées partenaires et relayée sur des canaux digitaux.

Nous allons également organiser, à la demande des entreprises naissantes, une session de renforcement de capacité en comptabilité dans les cinq régions économiques du pays.
Enfin, à la suite de l’état des lieux du dialogue public privé et de la cartographie des acteurs réalisés en 2022, nous allons lancer cette année le plan stratégique du Dialogue Public Privé (DPP) au Togo et je voudrais inviter l’ensemble des acteurs, à apporter leurs contributions, à ce chantier.
Les résultats obtenus à tous les niveaux économiques du pays sont bien évidement le reflet d’une bonne vision impulsée par le Président Faure Essozimna GNASSINGBE, champion des reformes et certaines sont encore opérées cette semaine et non des moindres : « «Au cours de la semaine qui s’achève, deux réformes majeures et très structurantes pour nos finances publiques ont été opérées. Il s’agit de la loi modifiant et complétant le texte portant création de l’Office Togolais des Recettes (OTR) et de la loi portant régime juridique applicable aux entreprises publiques en République Togolaise. Ces deux réformes participent de l’amélioration continue de la gouvernance des régies financières et des entreprises publiques togolaises.
La réforme de l’OTR s’inspire des meilleures pratiques internationales et introduit une restructuration substantielle du cadre institutionnel et de gouvernance de l’Office. Ces innovations portent, entre autres, sur l’élargissement des missions de l’OTR et un contrôle renforcé par les corps de contrôles de l’Etat.
S’agissant de la seconde reforme, elle vise à assurer la modernisation des entreprises publiques. Le nouveau texte supprime les conseils de surveillance et responsabilise davantage les conseils d’administration. Ce texte introduit, autorise la création d’entreprises publiques par des collectivités territoriales.

Par ailleurs, le Gouvernement a lancé le 7 mars dernier, le Programme de Modernisation de l’Agriculture (ProMAT), qui vise à transformer durablement l’agriculture pour la période allant de 2025 à 2034.
Ce programme se structure autour de quatre axes principaux : renforcer la production et la résilience des cultures face aux aléas climatiques, améliorer la valorisation des produits agricoles, faciliter l’accès au financement et soutenir les initiatives privées, renforcer la gouvernance pour améliorer l’efficacité des politiques publiques et la coordination entre les acteurs.
Sur le plan industriel, en février 2025, notre pays a initié une nouvelle Politique Nationale de l’Industrie (PNI), visant à dynamiser la production manufacturière, à accroître les exportations industrielles et à créer des emplois. Cette politique s’appuie sur le développement de pôles de compétitivité et l’amélioration des facteurs transversaux de la compétitivité industrielle.
Je voudrais exprimer toutes nos admirations, au Président de la République SEM Faure Essozimna Gnassingbé pour sa vision éclairée, sa politique de développement et son leadership innovant en matière de réforme qui permettent d’impulser toutes ces réformes indispensables pour la transformation économique de notre pays » » a indiqué monsieur le ministre de l’économie et des finances.

Le représentant du secteur privé en la personne de monsieur Yva BADOHOUN a réaffirmé au nom de ses pairs et devant toute l’assistance dans la salle Evala de l’hôtel du 02 Février le rôle clé du secteur privé dans la construction d’une économie compétitive et prospère tout en étant conscients des défis et des opportunités qui s’offrent au Togo. Il a énuméré sept recommandations prioritaires pour améliorer durablement le climat des affaires et favoriser un développement économique et inclusif. Il s’agit selon lui de
- -clarifier le regime fiscal des logiciels importés ;
- -de réévaluer en toute concertation la taxe sur les entreprises de télécommunications et des technologies de l’information et de la Communication (TETIC) ;
- ‘-Insister sur l’activation immédiate des commissions CAR et CARLD, dont le rôle est de garantir des arbitrages fiscaux rapides et équitables. La nomination de leurs membres, accompagnée d’un calendrier opérationnel clair avant la fin du mois de juin 2025 ;
- -Simplifier les procédures douanières, une priorité pour réduire les couts et délais liés aux activités commerciales. etc….

Monsieur le président et Madame la vice-présidente du comité ont su trouver des réponses rassurantes et satisfaisantes pour chaque point et il en ressort en guise de conclusion du ministre Essowè Georges BAROLA ce qui suit :’’’’’le secteur public et le secteur privé doivent se retrouver dorénavant pour un dialogue fiscal avant le processus budgétaire. L’état et le gouvernement sont disposés à entamer ce dialogue afin qu’il y ait moins de difficultés lors de l’adoption du budget 2026.Le gouvernement compte sur le secteur privé et son rôle sera plus déterminant dans le régime parlementaire qui est très exigent. Le gouvernement ne pourra réussir son programme qu’en bonne synergie avec le secteur privé ».