Faure Gnassingbé président du Conseil de la République togolaise préside ce jour en compagnie du Président Ghanéen John Dramani MAHAMA les travaux de la Conférence de l’Union Africaine sur la Dette ;

Faure Gnassingbé président du Conseil de la République togolaise préside ce jour en compagnie du Président Ghanéen John Dramani MAHAMA les travaux de la Conférence de l’Union Africaine sur la Dette ;

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Dans une salle Fazao archicomble de l’hôtel 2 Février où on notait avec la présence de plusieurs invités de marque dont monsieur Claver GATETE  secrétaire exécutif de la Commission Économique des nations unies pour l’Afrique (UNCEA),

La capitale togolaise, Lomé, accueille du 12 au 14 mai une conférence consacrée à la dette publique en Afrique, organisée sous l’égide de l’Union africaine. 

A l’ouverture, le Président du Conseil de la République Togolaise, Son excellence monsieur Faure GNASSINGBE a livré un message fort appelant à une modernisation des approches internationales sur la dette.

L’on peut qualifier les mots du président du Conseil, Faure Gnassingbé, d’un diagnostic sans détour sur la crise silencieuse que représente aujourd’hui la dette pour le continent, tout en appelant à la refondation d’une doctrine africaine souveraine en matière d’endettement.

Selon monsieur Faure Gnassingbé, la dette n’est plus un risque hypothétique mais une réalité structurelle.

Plus de vingt pays africains sont aujourd’hui en situation de détresse ou à haut risque de surendettement. En effet, en 2024, le continent africain a consacré plus de 160 milliards de dollars au service de la dette, soit davantage que les budgets combinés de la santé et de l’éducation dans nombre de pays.

Le président du Conseil togolais a indiqué que ce fardeau n’est pas uniquement le fruit de mauvaises gestions internes, mais aussi d’un système financier mondial profondément déséquilibré, conçu sans l’Afrique.

Les règles actuelles, imposées par les institutions financières internationales, sont jugées rigides, obsolètes, et incapables de tenir compte des réalités économiques et sociales africaines.

L’une des propositions concrètes de Faure Gnassingbé est de revoir les cadres d’analyse de la dette imposés par les bailleurs internationaux en les accusant de générer des politiques d’austérité automatiques et contre-productives. Selon lui, ces méthodologies pénalisent l’investissement, freinent l’innovation et empêchent les États de financer les secteurs stratégiques tels que la sécurité, l’éducation ou la résilience climatique.

Le président du Conseil plaide pour une approche plus dynamique, fondée non pas sur la seule réduction des déficits, mais sur l’évaluation de la qualité des investissements, leur rentabilité sociale et leur impact à long terme sur la transformation des économies africaines. Appelant à un changement, le Président du Conseil Faure Gnassingbé a averti qu’ignorer les besoins africains en matière d’adaptation climatique et de développement pourrait avoir des répercussions graves, allant des crises migratoires aux déséquilibres géopolitiques.

Ainsi montrera t-il le lien entre dette et sécurité. Gnassingbé dénonce une hypocrisie persistante dans les standards internationaux, qui refusent d’intégrer les dépenses sécuritaires comme prioritaires dans les calculs de soutenabilité.

Pour lui, investir dans la sécurité, la stabilité régionale ou l’adaptation climatique, c’est financer des biens publics globaux. Il appelle donc à reconnaître ces dépenses comme légitimes et indispensables.

Le discours de Lomé est à vrai dire une interpellation forte adressée aux autres chefs d’État africains. Faure Gnassingbé appelle à la définition d’une doctrine commune sur la dette, qui mette en avant la souveraineté financière, la solidarité régionale et la stabilité macroéconomique.

L’Afrique n’a pas besoin d’assistance, elle a besoin de marges de manœuvre.

Faure Gnassingbé propose pour ce faire le renforcement  des institutions panafricaines, une meilleure coordination des politiques économiques régionales, et de parler d’une seule voix dans les instances financières internationales afin de peser sur la réforme du système.

Enfin, Faure Gnassingbé a conclu en appelant à faire de la conférence de Lomé un point de bascule vers un nouvel agenda africain : un agenda centré sur la souveraineté budgétaire, la transformation économique, et une véritable justice internationale.

Son discours trace une ligne claire : l’Afrique doit passer d’un continent sous surveillance à un continent moteur de solutions, capable de définir ses propres priorités et de défendre ses intérêts dans un monde en mutation.

Pour sa part , dans son allocution de bienvenue, Essowè Georges BARCOLA , ministre de l’économie et des finances du pays hôte de la conférence a situé l’assistance sur le choix de Lomé la capitale togolaise :””””” Nous adressons nos sincères félicitations à la Commission de l’Union Africaine pour l’initiative d’organiser une conférence de haut niveau sur la problématique de la dette publique des Etats africains, offrant ainsi l’occasion aux ministres, aux experts d’échanger sur cette importante question.Le choix porté sur le Togo pour abriter cette grande rencontre internationale, n’est pas le fruit du hasard. La Commission de l’Union Africaine a justifié, elle-même, sa décision par trois raisons :Excellence, Monsieur le Président du Conseil,

  • La première raison tient à la stabilité politique que le Togo a su consolider au fil des années, grâce à votre leadership éclairé. Ce climat de paix est propice à des discussions sereines sur un sujet aussi important que celui de la dette.Excellence, Monsieur le président du Conseil ; toujours selon les responsables de l’Union Africaine,
  • La deuxième raison est liée au rôle joué par Votre Excellence, sur la scène africaine et internationale, en particulier, les actions menées en faveur de la paix et de la sécurité sur le continent, actions qui vous ont valu d’être désigné, tout récemment, par vos pairs de l’Union Africaine, comme médiateur dans le conflit à l’est de la RDC ;
  • Enfin, la troisième raison évoquée porte sur l’engagement historique du Togo, en faveur de la coopération régionale et de la coopération continentale.

Excellence, Monsieur le Président du Conseil

Excellence Monsieur le Président de la République du Ghana, Distingués invités,

Mesdames messieurs,

Au moment où s’ouvrent les assises de Lomé sur l’agenda africain de la gestion de la dette publique, nous voulons rappeler l’un des objectifs de notre organisation panafricaine qui est de promouvoir et de défendre des positions africaines communes, sur des questions d’intérêt pour le continent.Le Togo, qui s’est toujours attaché à promouvoir la concorde et l’entente entre les nations, est honoré de pouvoir jouer le rôle de facilitateur sur ce vaste chantier de la dette publique africaine’’’’’’’’’.

Le ministre  BARCOLA a d’autre part plaidé pour une approche plus nuancée et réaliste du problème de l’endettement public en Afrique.’’’’’’’ Au-delà des chiffres, des ratios d’endettement et des critères de convergence, une lecture plus fine de la situation, intégrant les réalités de nos économies, doit être privilégiée et recherchée ’’’’’’’.

Selon  le ministre, il est plus qu’urgent de sortir des analyses strictement techniques pour envisager des solutions structurelles et adaptées au contexte africain. « Il nous faut donc trouver des solutions efficaces au problème lancinant de la dette publique africaine », a-t-il insisté, soulignant que cette question reste un frein majeur à la transformation économique du continent. D’autres intervenants notamment le Président de la République sueur du Ghâna John Dramani MAHAMA, mr Claver GATETE secrétaire exécutif de la commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique, le Président Zambien Hakainde HICHILEMA en visio conférences ont plaidé pour que la rencontre de Lomé ne demeure pas une réunion technique mais un appel pour faire évoluer le continent qui se transforme à chaque niveau.