Et, signature du protocole d’accord et de l’instruction-cadre en vue de l’opérationnalisation du Système Interconnecté de Gestion des Marchandises en Transit (SIGMAT) entre nos Etats,
Le SIGMAT, faut-il le rappeler, a été adopté à Abidjan le 22 mars 2019 par les Directeurs Généraux des douanes de l’espace CEDEAO comme standard pour la mise en œuvre du système d’interconnexion entre les douanes des Etats membres.
A ce titre, il participe, à la mise en œuvre des instruments majeurs de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) et de l’Accord sur la Facilitation des Echanges (AFE), en ce qu’il assure une gestion informatisée du transit à l’échelle internationale et impulse une dynamique réelle de dématérialisation des procédures douanières. Le SIGMAT, principalement, a pour vocation de faciliter et de sécuriser les échanges internationaux, d’améliorer l’efficacité et l’efficience des procédures de transit, la prévention et la lutte contre la fraude, de permettre à la communauté de disposer d’une base de données pour des besoins statistiques.
Ces avantages inhérents à l’utilisation du SIGMAT, ont incité certaines de nos administrations des douanes à signer des accords bilatéraux ou trilatéraux et à interconnecter leurs systèmes douaniers.
La directrice de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, Akou Mawussé Afidenyigba, a présidé les travaux de cette importante rencontre vendredi à Lomé
‘Ces interconnexions, malgré leur importance pour nos Etats, ne couvrent que certains corridors. Et dans un contexte marqué par des problèmes d’insécurité et de persistance de la fraude dans l’espace communautaire, il devient plus qu’urgent d’étendre l’interconnexion à toutes les administrations des douanes des Etats membres’, a-t-elle déclaré.
Le Bénin, le Burkina-Faso, le Niger et le Togo ont déjà franchi le pas et échangent les informations avec rapidité et efficacité.
Le SIGMAT permet l’échange des données et le suivi électronique des marchandises en transit entre les administrations douanières des Etats membres de la sous-région ouest-africaine.
Connecter les systèmes douaniers nationaux afin de partager les données aux fins des opérations de transit est une priorité pour les administrations des douanes d’Afrique occidentale et centrale et pour les opérateurs économiques, les institutions internationales et les partenaires de développement travaillant dans la région.
L’objectif est de sécuriser, de simplifier et d’accélérer le flux des marchandises en transit, en particulier pour celles provenant des ports maritimes à destination des pays enclavés.
« De façon particulière, je voudrais remercier la Commission de la CEDEAO pour son engagement sans cesse croissant et ses initiatives pour renforcer la coopération entre les Etats membres et l’intégration économique sous-régionale. J’adresse également toute ma reconnaissance à la Banque mondiale, à la Conférence des Nations-Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), à la Coopération allemande et à l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui ont bien voulu s’associer à la Commission de la CEDEAO pour la tenue de ce grand évènement », souligne t-elle.
La signature du protocole d’accord et de l’instruction-cadre à est le fruit d’intenses travaux réalisés par les équipes techniques des administrations des douanes de nos pays respectifs avec l’appui des partenaires et des experts sous votre supervision.
« Je suis convaincu que le contenu des textes élaborés, les travaux techniques effectués et les enseignements tirés des évaluations des corridors permettront une mise en œuvre effective de l’interconnexion entre toutes les administrations des douanes de notre sous-région. » indique t-elle pour clôturer cette rencontre