Lors d’une conférence de presse lundi, le président David Malpass a déclaré que la Banque mondiale avait abaissé son estimation de la croissance en 2022 de 4,1% à 3,2%, en raison du ralentissement de la croissance en Europe et en Asie centrale.
Au début du mois, l’institution avait déclaré que l’économie de l’Ukraine allait se contracter de près de la moitié cette année en raison de la guerre. Elle prévoit que l’invasion de la Russie causera plus de dommages économiques en Europe de l’Est et dans certaines parties de l’Asie que la pandémie de coronavirus.
Selon toujours la Banque mondiale, le conflit en Ukraine a entraîné la fermeture de la moitié des entreprises du pays et réduit les exportations. La Banque a envoyé près d’un milliard de dollars d’aide à l’Ukraine jusqu’à présent et a promis d’envoyer 2 milliards de dollars supplémentaires dans les mois à venir.
Conflits, Covid-19, changement climatique, les pays en développement font face également à une conjonction de défis inédite.
Quelles sont les conséquences de ces chocs mondiaux sur les populations les plus vulnérables ? C’est sur ce thème que se penchent depuis lundi les dirigeants, experts et militants rassemblés par le Groupe de la Banque mondiale et du FMI à l’occasion des Réunions de printemps à Washington, un rendez-vous marqué cette année par la guerre en Ukraine.
La pandémie qui sévit depuis deux ans a pour effet d’aggraver la pauvreté et les inégalités, de fragiliser les ressorts de la croissance et d’assombrir les perspectives d’un développement résilient et inclusif. Les conflits en cours à travers le monde, et en particulier la guerre en Ukraine, viennent exacerber ce climat incertain, avec des répercussions qui se propageront dans le monde entier et frapperont durement les personnes les plus vulnérables dans les régions les plus fragiles, et avec le risque d’infliger de nouveaux reculs au développement.
De plus en plus de pays sont confrontés à des risques grandissants de fragilité, de conflit et d’instabilité, au spectre de l’insécurité alimentaire, à une vulnérabilité croissante liée au poids de leur endettement, à un déclin des taux d’alphabétisation et aux effets du changement climatique.
Pour la Banque mondiale, il est capital de se préparer aux crises de demain et de renforcer la coopération internationale pour assurer un avenir résilient aux populations les plus démunies.