La session de partage d’expérience entre le Togo et le Cameroun sur la budgétisation verte a clos ses travaux hier

La session de partage d’expérience entre le Togo et le Cameroun sur la budgétisation verte a clos ses travaux hier

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Les visiteurs repartent bien aguerris et livrent de bonnes impressions sur le séjour à Lomé

Du 20 au 22 mai 2025, une mission de benchmarking sur la budgétisation verte se tient à Lomé, à la demande des autorités camerounaises.

Il y a lieu de rappeler que l’initiative en elle même est louable puisqu’elle devrait permettre à la délégation d’experts budgétaires camerounais de s’inspirer de l’expérience togolaise, reconnue comme modèle en Afrique de l’Ouest et au-delà.

Le Togo, pionnier de la budgétisation sensible au climat (BSC), a intégré depuis plusieurs années les enjeux environnementaux dans ses processus budgétaires. Cette démarche lui permet d’orienter ses finances publiques vers une croissance durable et résiliente, face aux défis du changement climatique.

Pour arriver à ce niveau le Togo a dû faire des efforts substantiels en matière de protection de l’environnement en réduisant par exemple le taux d’émission des gaz à effet de serre. Le Cameroun et certains autres pays entendent rester dans la même dynamique de lutter dans le sens des enjeux environnementaux. En effet dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, le Cameroun s’est engagé à travers sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN) à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) également. Tout cela conduit à l’élaboration du budget climat et à cette session de benchmarking qui s’est déroulée du 20 au 22 Mai 2025 à Lomé entre les équipes du Togo et du Cameroun.

Des participants camerounais livrent leurs impressions sur le séjour. Selon monsieur NKOU GUY RAYMOND Directeur de la Préparation du Budget d’Investissement Public, la mission de benchmark de la délégation camerounaise au Togo s’est très bien passée:<<Nous avons tout d’abord été très bien reçus par la délégation togolaise qui nous a tout donné en matière de bonnes dispositions pour que ce benchmark se déroule dans de très bonnes conditions. Dès notre arrivée depuis l’aéroport jusqu’à notre séjour à l’hôtel dans lequel nous résidons, même la conduite des travaux a été faite dans une très bonne ambiance. Nous avons remarqué une très grande mobilisation des équipes techniques qui ont apporté tous les éléments nécessaires qui nous permettent de comprendre comment est-ce que le dispositif de préparation du budget se fait au niveau du Togo et principalement comment est-ce que la budgétisation est conduite au niveau du Togo. Et par rapport au thème de référence de cette mission de benchmark, nous avons été globalement satisfaits de tout ce qui a été communiqué comme information. Nous avons pu voir les efforts considérables qui ont été faits par les équipes du Togo en matière de prise en compte du budget vert. Nous voyons qu’au niveau de la Francophonie, le togo  fait partie quand même des pionniers en matière de prise en compte de cette thématique.

Nous avons pu tirer des enseignements relativement à l’amélioration de notre dispositif au Cameroun parce que nous avons commencé à conduire cette problématique depuis le budget 2025 qui a été voté il y a cela quelques mois. Et nous avons effectivement vu les insuffisances que nous avions dans notre dispositif et nous pensons que les enseignements tirés de l’expérience du Togo vont nous amener à améliorer la préparation de notre budget vert dans le cadre de l’exercice 2026 qui est en préparation. Nous sommes globalement satisfaits et nous allons continuer vraiment à échanger avec les autorités togolaises, notamment les équipes de préparation du budget pour que les aspects aussi bien qui sont liés dans le cadre de la prise en compte du budget vert, cette coopération se poursuive ainsi que dans le cas de la préparation du budget dans sa globalité. Nous serons toujours très fiers aussi de recevoir les équipes togolaises encore au Cameroun pour que nous puissions partager avec elles l’expérience camerounaise dans le cadre de la préparation du budget au Cameroun>>.

Une seconde participante en la personne de Mme ADEBADA Laura en service à la sous-direction de la préparation du budget d’investissement public et point focal de la budgétisation sensible au climat au ministère camerounais de l’économie  et   des finances déclare ce qui suit:<< Nous avons bien voulu choisir le Togo pour notre destination de benchmarking parce que nous avons eu vent de l’expérience togolaise dans le domaine de la budgétisation sensible au climat, notamment avec leur budget vert qu’ils ont produit depuis quelques années déjà et des différentes avancées méthodologiques qui sont faites au niveau de leur processus budgétaire, notamment en termes de prise en compte du climat et de l’environnement.Donc nous sommes venus en mission avec l’appui de la Banque mondiale et nous rentrons de cette mission satisfaits. Nous avions une longue liste de questions méthodologiques qui étaient dressées et nous avons eu vraiment des réponses à toutes ces questions de la part des autorités togolaises. Nous avons beaucoup appris de tout ce qui a été fait ici au niveau du Togo en termes de budgétisation verte. Nous avons pu partager avec l’équipe togolaise différentes conventions méthodologiques qui sont utilisées tant pour le marquage des dépenses sensibles au climat sur : le fonctionnement, les dépenses courantes, les dépenses de transfert, les dépenses d’infrastructure. Les équipes ont été ouvertes, nous avons discuté de tous les points et nous sommes vraiment satisfaits sur le plan technique, sur le plan de l’encadrement de la mission et nous sommes vraiment reconnaissants aux autorités togolaises, à la Banque mondiale qui a permis et qui nous a accompagné. Donc les autorités togolaises et la Banque mondiale nous ont permis de réaliser ce travail qui va beaucoup nous aider dans notre processus budgétaire>>.

A vrai dire, il s’agissait de véritables challenges au niveau du Cameroun affirment-ils et ils ont trouvé satisfaction dans chacune de leurs réponses. Les visiteurs pensent qu’ils ont vraiment capitalisé à travers cette session et une fois au Cameroun ils pourront faire de grandes avancées, un grand bon méthodologique par rapport à ce qu’ils avaient prévu de faire pour l’exercice 2026.