Le Togo a fait d’énormes progrès dans le rapport CPIA (l’évaluation des politiques et institutions nationales en Afrique) de la Banque Mondiale paru ce mois.
Le Pays occupe la 15ème place sur 39 pays évalués et s’est distingué en matièrede politiques socio-économiques et de son cadre institutionnel. Le Togo a fait des réformes dans beaucoup de domaines ces dernières années. Ces efforts ont été relevés dans le rapport sur l’évaluation des politiques et institutions nationales en Afrique de la Banque mondiale.
Selon ce rapport, le pays a obtenu une note de 3,3, soit une progression de +0,1 points par rapport à l’année dernière. En ce qui concerne la politique de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité, le pays a obtenu un score de 3,6 points et 3,1 en matière de gestion et institutions du secteur public.
Par ailleurs, le rapport précise que : « Le Togo apparaît comme un grand réformateur, avec des avancées dans toute une série de domaines politiques ». Notre pays s’illustre également sur les critères de l’efficience de la mobilisation des recettes. « Un seul pays — le Togo — a vu sa note augmenter, alors qu’elle a diminué dans six pays — le Burkina Faso, l’Érythrée le Liberia, Sao Tomé-et- Principe, la Tanzanie et le Soudan » indique le rapport.
Selon la Banque mondiale, l’évaluation des politiques et des institutions en Afrique (CPIA) est un outil de diagnostic annuel destiné aux pays d’Afrique subsaharienne qui peuvent bénéficier des financements de l’Association internationale de développement (IDA). Il est établi sur une période allant de janvier à décembre. Le rapport évalue la qualité des structures politiques et institutionnelles nationales, leur capacité à soutenir une croissance durable et à réduire la pauvreté. Les pays sont notés sur une échelle de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour 16 indicateurs regroupés dans quatre catégories : gestion économique ; politiques structurelles ; politiques d’inclusion sociale et d’équité ; gestion et institutions du secteur public. L’objectif est de renseigner les pouvoirs publics sur l’impact des efforts déployés pour soutenir la croissance et lutter contre la pauvreté.
Les notes obtenues servent aussi à déterminer le volume des prêts concessionnels et des dons que la Banque mondiale accorde aux pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne. Le rapport 2019 porte sur 39 pays, soit un pays de plus par rapport à 2018, la Somalie ayant été admise pour la première fois depuis 30 ans à recevoir l’aide de l’IDA. Il fournit en outre un état des lieux des politiques et institutions nationales au commencement de la pandémie de COVID-19, en mettant en évidence la nécessité, pour les pays IDA de la région, à agir pour renforcer leurs systèmes de santé, protéger leur capital humain, améliorer la gouvernance du secteur public et mettre en œuvre des réformes structurelles visant à stimuler la productivité. Le Rwanda est à la tête du classement. Le pays a obtenu une note de 4 sur 6 pour la troisième année consécutive et demeure donc en tête du classement régional