Le Togo prend les rênes de la Fédération des Associations Professionnelles des Banques et Etablissements Financiers de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (FAPBEF-UEMOA) ;

Le Togo prend les rênes de la Fédération des Associations Professionnelles des Banques et Etablissements Financiers de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (FAPBEF-UEMOA) ;

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L’annonce a été faite au cours du Conseil Fédéral de la  FAPBEF-UEMOA qui se tient à Lomé ;

“”Je voudrais vous dire tout le plaisir que j’éprouve d’être avec vous cet après-midi, les autorités togolaises entretiennent de bonnes relations avec les banques installées au Togo, ensuite je suis un fils de l’intégration, un soldat de l’UEMOA. Jai passé 20 ans de ma jeunesse à l’UEMOA tout d’abord en tant que Directeur et après en tant que commissaire”. Je ne peux donc pas ne pas être à cette rencontre. Une déclaration empreinte de vérité, de considération du ministre Essowè Georges BARCOLA de l’économie et des finances à l’endroit des acteurs du secteur bancaire et financier de l’UEMOA venus à Lomé pour  la Réunion du Conseil Fédéral de la  FAPBEF-UEMOA.

La FAPBEF regroupe les huit Associations Professionnels des Banques et Établissements financiers (APBEF) de l’union. Elle joue un rôle important de représentation et d’interface entre ses membres et les administrations publiques, l’autorité monétaire à savoir la BCEAO, la Commission de l’UEMOA, l’ABAO, les autres organisations régionales et sous régionales de l’UEMOA et de la CEDEAO, le secteur privé, les associations de consommateurs, les partenaires de divers horizons, etc. Force de propositions et d’actions, de prise en charge des sujets transversaux, la FAPBEF-UEMOA veille à la qualité et au renforcement de la profession bancaire. Elle œuvre à la promotion de la bancarisation pour un système financier inclusif et performant au service du développement et de la croissance économique dans l’espace UEMOA.

 Le Togo prend désormais la relève pour poursuivre les réformes et les initiatives en faveur du secteur bancaire et financier dans l’espace UEMOA. En effet, dans un contexte marqué par des défis économiques et financiers croissants, plusieurs points ont été abordés pour assurer le développement et la stabilité du secteur bancaire et financier dans l’UEMOA :

Dans ce sens précis, le ministre de l’économie et des finances Essowè Georges BARCOLA a partagé quelques réflexions avec les participants:<< Sur la base des dernières statistiques communautaires disponibles, il est observé sur le marché interbancaire de l’UEMOA, une tendance baissière du volume des échanges ; avec dans le même temps, un taux d’intérêt moyen de référence qui oscille entre 6,19% et 6,34%. Quant aux conditions appliquées à la clientèle, une baisse des taux d’intérêt débiteurs est amorcée, ramenant ainsi la moyenne de 7,08% à 6,82% à la fin de l’année 2024. Sur un autre plan, nous estimons que les établissements de crédit de notre sous-région devraient continuer à relever les défis majeurs, au nombre desquels figurent en bonne place :

  • la mobilisation des ressources suffisantes pour le financement adéquat des projets de développement  ;
  • l’accroissement des financements aux Très petites, Petites et Moyennes Entreprises (TPME) ;
  • le développement de modèles financiers, pour la promotion de l’habitat et la poursuite de la mécanisation de l’agriculture ;
  • l’amélioration de la qualité des services financiers à la clientèle ;>>

. Par ailleurs le représentant du gouvernement togolais a rappelé à ce Conseil Fédéral de la FAPBEF-UEMOA son devoir:<< Malgré la densité du réseau bancaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), riche de 162 établissements de crédit, l’accès au financement des petites et moyennes entreprises et industries (PME/PMI) demeure encore un défi dans les huit Etats membres. Pour remédier à cette situation, un dispositif né de la collaboration entre les Etats, la BCEAO, le secteur bancaire et le secteur privé a été mis en place par les autorités monétaires afin d’améliorer sensiblement le financement de ce secteur essentiel pour le développement de nos économies. Malheureusement les résultats escomptés ne sont pas encore au rendez-vous. Je saisis l’opportunité de la présente session qui réunit toute la communauté bancaire et financière de notre union, pour vous inviter à un engagement plus fort sur cette question. Les Etats pour leur part, mènent des actions courageuses pour accroître la formalisation des entreprises afin de contribuer à améliorer le profil de risque attaché à ce segment de clientèle.

La réunion de la FAPBEF-UEMOA constitue ainsi une occasion de réaffirmer l’engagement du secteur bancaire à mieux accompagner les petites entreprises, vitales pour la croissance économique. La digitalisation des services bancaires est une nécessité incontournable pour l’inclusion financière, la transparence des transactions et la lutte contre la corruption. Malgré les avancées notables dans ce domaine, il est impératif d’accélérer cette transformation afin de renforcer la sécurité des opérations financières et d’améliorer la traçabilité des transactions>>.

S’exprimant sur le cas de notre pays, l’orateur a salué les grandes reformes entreprises “”””Depuis une quinzaine d’années, notre pays a initié des réformes structurelles et sectorielles majeures destinées à assurer la stabilité du cadre macroéconomique, stimuler la croissance et améliorer le climat des affaires. Ces réformes ainsi que le dynamisme de notre secteur privé ont permis à notre pays de rester résilient face au triple choc de la Covid-19, du climat et des conflits. En effet, comme l’a si bien indiqué le Président de la République Togolaise, à l’occasion du sommet d’AFIS tenu à Lomé en novembre 2022, je le cite : « Sans secteur privé, notre système financier perdrait sa raison d’être. Car le rôle du banquier-votre métier- n’est pas simplement le financement, mais le financement de bons projets. » Acteur de premier plan de la finance africaine, siège d’importants groupes bancaires, d’un secteur de l’assurance en fort développement et de nombreuses institutions financières performantes, le Togo continuera à jouer pleinement sa partition pour le développement harmonieux du secteur bancaire et financier dans la sous-région. Comme le souligne fort opportunément le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE :  « l’avenir de la finance africaine se construira sur la collaboration étroite entre les gouvernements et le secteur bancaire ». Donc nous devrons jouer ensemble la même partition, les Gouvernements étant prêts à vous accompagner. Et vous vous devrez être prêts à les soutenir’’’’’’’’.

Un hommage mérité a été rendu à monsieur le gouverneur de la BCEAO Jean Claude Kassy BROU pour sa vision et son leadership ainsi qu’à l’institution qu’il dirige la BCEAO qui a su toujours jouer un rôle efficace pour accompagner les économies de la région face aux crises multiples que connait la planète.

Monsieur BOCCAR SY le Président sortant de la FAPBEF a dressé un bilan élogieux de sa présidence et tracé le chemin menant vers la réussite et au renforcement des acquis à son successeur le togolais Guy Martial AWONA l’actuel président de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Togo (APBEF) qui n’est autre que l’actuel Directeur Général de ORABANK Togo à qui incombera désormais le relai dans la conduite et dans la gestion de cette importante responsabilité (FAPBEF-UEMOA) pour deux ans soit sur la période 2025 à 2026.

Notons  que l’APBEF-TOGO est un ensemble de dix-neuf (19) Banques et Etablissements Financiers représentées par leurs Directeurs Généraux. Le relais sera bien assuré selon monsieur guy martial AWONA qui entend bien suivre les recommandations du conseil fédéral pour emmener le bateau FAPBEF-UEMOA à bon port : ‘’’’’’’’ A l’évidence, du travail attend la FAPBEF-UEMOA et ses membres. Je ne doute point que le Conseil Fédéral qui se réunira ce jour, saura donner les orientations nécessaires afin que soient menées les actions devant y concourir. Comme par le passé, la FAPBEF-UEMOA continuera à compter sur l’accompagnement régulier et constant des autorités administrative et monétaire de nos pays. C’est l’occasion pour moi, à ce stade de mon propos, de remercier Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances, tutelle gouvernementale qui a accepté de présider personnellement la cérémonie de lancement de nos travaux. Son soutien et son accompagnement n’ont jamais fait défaut au système bancaire, en plus de la précieuse attention et de l’écoute permanente dont nous bénéficions de sa part’’’’’’’’. A travers solidarité et engagement, le Togo entend faire de la présidence de la  faitière FAPBAF -UEMOA, un succès pour maintenir le niveau auquel l’a hissé le Sénégal.