A ce jour 12 opérations de titrisation ont été réalisées depuis 2014, pour un montant de 1.065,8 milliards de francs CFA,
Après le nom mythique connu pour Lomé sous l’appellation de la suisse de l’Afrique, les togolais par le fait de plusieurs évènements qui se succèdent dans cette capitale Lomé découvrent que Lomé est de nouveau et cette fois-ci sous l’appellation hub financier de la sous-région.
En effet, Plus de 120 acteurs sur la thématique de la titrisation sont réunis mercredi à Lomé sous la présidence de Sani Yaya, le ministre de l’économie et des Finances qui se félicite de cette coïncidence heureuse : « Au moment où les projecteurs s’éteignent sur la première édition en présentielle du sommet sur l’industrie financière africaine, qui a réuni plus de 600 leaders de l’industrie financière africaine dans notre capitale, nous sommes particulièrement honorés d’accueillir plus de 120 acteurs de l’écosystème de la finance sur la thématique de la titrisation. Cette confiance renouvelée des acteurs de la finance, confirme encore une fois, le leadership du Togo comme place financière de renom et hub financier de la sous-région.
Au fait, la titrisation, un instrument de financement et source de liquidité est une solution alternative et complémentaire pour nos économies en croissance.
C’est donc une technique financière qui transforme des actifs peu liquides, c’est-à-dire pour lesquels il n’y a pas véritablement de marché tels que les crédits, en valeurs mobilières facilement négociables comme des obligations.
Chaque investisseur acquiert en quelque sorte une fraction du portefeuille d’actifs titrisés, sur la base des flux financiers futurs des actifs, qui garantissent le remboursement des obligations.
Née aux Etats-Unis dans les années 70, cette technique a d’abord été utilisée par les banques pour consentir davantage de crédits. Plus tard, et notamment durant le début des années 2000, elle a permis aux banques de se débarrasser partiellement des mauvais risques.
‘Le marché de la titrisation a retrouvé son dynamisme mondial grâce à un meilleur encadrement, une meilleure transparence, la simplification et une standardisation des opérations’, a souligné M. Yaya qui estime que le potentiel de cette technique financière est loin d’être pleinement exploité.

Le ministre togolais recommande d’examiner un certain nombre de pistes pour assurer la crédibilité de cet instrument et la confiance de tous les acteurs du marché. « Et parlant justement des actions concrètes à conduire pour accélérer son développement, je voulais me permettre d’oser devant vous les experts qui connaissez bien la matière quelques pistes de réflexion. Je pense qu’un cadre juridique et règlementaire précis est important pour assurer la crédibilité de cet instrument et la confiance de tous les acteurs du marché. Je pense également que la qualité des créances qui sont titrisées est un élément très important pour assurer la confiance à cet instrument et assurer justement la liquidité des partenaires, des opérateurs économiques, des investisseurs qui ont de la liquidité et qui voudront investir dans cet instrument. Je voudrais donc saluer l’appui de la SFI et de la BOAD à cette initiative, qui permet d’accélérer l’innovation financière dans notre zone économique et monétaire. Je n’oublie pas la BRVM et l’agence de Notation GCR Rating, également partenaires de cet évènement ainsi que l’Autorité des Marchés financiers de l’UMOA qui sont au cœur du développement de la Titrisation ».
Cette initiative rentre dans la même dynamique que l’AFIS qui a clos hier ses travaux à Lomé : « Je voudrais saisir cette opportunité pour saluer et remercier les organisateurs pour cette initiative, qui est parfaitement en ligne avec la thématique centrale du sommet de AFIS er et dont l’objectif était de rechercher toutes les solutions innovantes pour assurer le financement des économies africaines dans un contexte marqué par les crises et les chocs multiples mais en s’appuyant bien sûr sur les techniques nouvelles, l’innovation et les avancées technologiques. C’est aussi l’ambition du Gouvernement togolais d’assurer le financement des entreprises notamment les petites et moyennes entreprises. Ceci se traduit dans ses actions et les reformes courageuses que le Gouvernement togolais engage depuis quelques années pour soutenir les entreprises notamment les petites et moyennes entreprises ».
Pour rappel, et selon les informations fournies par l’Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (AMF-UMOA), à ce jour 12 opérations de titrisation ont été réalisées depuis 2014, pour un montant de 1.065,8 milliards de francs CFA, dont six opérations, au cours des deux dernières années. Cela confirme non seulement que le marché a adopté cette technique de financement, mais aussi que la titrisation a un important potentiel dans la zone UEMOA et en Afrique.

Autour du ministre togolais de l’économie et des finances, Sergio Pimenta, le vice-président Afrique de la SFI (Société financière internationale), Serge Ekue, le président de la BOAD et Edoh Kossi Amenounve, le directeur général de la BRVM (Bourse régionale), Pascal AGBOYIBO du Cabinet ASSAFO et le cabinet Deloitte.