Lors de ce conseil qui a eu pour cadre le siège national de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Lomé, les participants ont eu à examiner l’évolution de l’environnement économique et financier à fin mars 2018.Ainsi, le conseil a noté que sur les six premiers mois de l’année 2018, l’environnement macroéconomique et macro financier a connu une évolution globalement favorable. « Le taux de croissance économique, après avoir connu une décélération, passant de 5,1% en 2016 à 4,4% en 2017, devrait s’accélérer en 2018 au rythme de 4,9%, dans un contexte d’inflation modérée et d’assainissement des finances publiques », a déclaré le ministre de l’économie et des finances Sani YAYA qui a personnellement présidé les travaux de ce conseil national de crédit. Toutefois le Gouvernement et le secteur privé doivent poursuivre chacun leurs efforts, afin de porter le rythme de croissance à un niveau plus élevé, de façon à permettre de lutter efficacement contre la pauvreté.
Le ministre de l’économie et des finances a édifié les participants, sur le bien fondé du démarrage du projet dénommé, Mécanisme Incitatif de Financement Agricole (MIFA) dans le cadre de la réduction de la pauvreté et s’est réjoui du fait que cela va permettre, à travers son mode opératoire, de faciliter le financement du secteur agricole qui contribue fortement à la croissance économique. Le conseillé après avoir écouté attentivement le développement fait par monsieur Sani YAYA, a félicité le Gouvernement pour cette indicative et a recommandé aux banques et institutions de micro finance de participer à ce mécanisme.
Justement, concernant les micro finances, le ministre YAYA, a donné des instructions fermes à la BCEAO et à la Cellule d’appui et de suivi des institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit (CAS-IMEC), pour le démantèlement des structures illégales de micro finances et une meilleure gestion de ce secteur. D’ailleurs, le conseil a accueilli favorablement cette injonction du ministre puisque, prenant note de l’évolution favorable des indicateurs d’intermédiation financière des banques et des institutions de micro finance, il s’est tout d’abord préoccupé du niveau élevé de taux de dégradation du portefeuille de crédit des banques et des structures de micro finance, et surtout, de l’exercice illégal des activités de microfinance, avant de recommander ensuite que : « des mesures soient prises pour renforcer l’assainissement du secteur financier et mettre fin à la prolifération des structures illégales de micro finance ».
Il faut rappeler que près de la moitié des institutions de micro finance au Togo ne dispose d’aucune autorisation.