Lomé abrite  les travaux du 26 ème forum de la réassurance de l’organisation africaine des assurances (OAA).

Lomé abrite  les travaux du 26 ème forum de la réassurance de l’organisation africaine des assurances (OAA).

Partager sur :

Facebook
Twitter
LinkedIn

Sani YAYA invite l’industrie de l’assurance et de la réassurance à plus de créativité, d’esprit d’innovation,

Cette rencontre de 03 jours compte des participants de haut niveau du monde de l’assurance et de la réassurance qui sont à Lomé pour réfléchir et débattre du thème :« Croissance Durable :le rôle des réassureurs  africains dans la croissance économique et développement ».

Il faut rappeler que la réassurance assume divers rôles importants dans l’économie. Assureur en dernier ressort, elle fournit aux assureurs primaires la liquidité nécessaire à l’indemnisation des sinistres de gravités exceptionnelles. Elle mutualise, la couverture des grands risques, elle apporte la capacité nécessaire et réduit le coût actuariel de la couverture des risques de gravité. Elle garantit l’assurabilité de tous les risques et peut-être le promoteur de l’innovation en matière de garantie.

Ce faisant, la réassurance contribue ainsi au développement de l’assurance primaire dans les économies émergentes tant en dommages qu’en assurance de personnes et la gestion des différents risques. L’industrie de l’assurance et de la réassurance est passée du statut de prestations de services aux particuliers et   la réassurance garantit la solvabilité de l’assureur, et donc sa pérennité.

La situation mondiale marquée par de nombreuses crises a fait l’objet de préoccupations et d’interpellations à l’ouverture de ce 26 ème forum :’’ Le monde est marqué par différentes crises depuis trois (03) ans. Nous avons eu un premier choc qui est le choc sanitaire qui a entrainé un bouleversement de l’ensemble des activités économiques dans le monde. Avec un risque de récession en 2020.Beaucoup de pays à travers le monde, ont enregistré une récession. L’Afrique s’est montrée quand même résiliente. Malgré les moyens limités que nous avons, les plus hautes autorités de nos pays ont su prendre des mesures proactives d’abord pour juguler les effets de la pandémie au plan sanitaire, mais en même temps pour maitriser l’impact de cette pandémie sur nos économies. L’Afrique s’est donc montrée résiliente. Nous étions donc enthousiaste pour voir la reprise de l’économie africaine quand, contre toute attente, nous avons enregistré un autre choc qui est celui de la guerre en Ukraine avec ses impacts socio-économiques sur nos différentes économies.A cela s’est ajoutée l’inflation qui a été exacerbée par cette guerre, cette inflation qui avait pris son origine depuis 2020 avec la crise de la covid 19. Alors qu’est-ce que nous pouvons attendre de vous Mesdames et Messieurs les Assureurs et les Réassureurs dans ce contexte où, il y a une fragilité de l’activité économique mondiale qui a été ralenti par ces différents chocs avec des risques nouveaux qui sont apparus et votre rôle justement c’est de couvrir ces risques. Les investisseurs cherchent à se couvrir contre les risques et recourent à l’assurance », a indiqué monsieur Sani YAYA.

Pour le ministre Sani YAYA , C’est également une occasion  d’orienter les praticiens du domaine de l’assurance et de la réassurance : ‘’Ce thème, au regard du contexte actuel de l’économie mondiale qui n’échappe pas à nos différents pays, traduit la nécessité d’une démarche proactive et inclusive des acteurs du marché de l’industrie de l’assurance pour accompagner nos états, nos économies, le secteur privé, les investisseurs dans leurs activités économiques, au bénéfice du développement de nos pays. L’ambition de nos plus hautes autorités est de transformer structurellement nos économies par des investissements structurants et innovants en vue d’impulser une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois et induisant l’amélioration du bien-être social. Pour atteindre cet ambitieux objectif, il est nécessaire de rappeler la contribution de tous les acteurs socioéconomiques, partant des acteurs économiques, aux banques, aux sociétés d’assurances et de réassurance qui sécurisent les investissements et qui sont eux-mêmes des investisseurs institutionnels ».

Le secteur de l’industrie de l’assurance et de la réassurance a un impérieux devoir d’accompagner les états en s’appropriant les plans nationaux de développement : « Je voudrais appeler votre attention pour vous aligner, et nous savons que vous le faites déjà, mais vous aligner encore plus et vous engager sur les différents plans nationaux de développement de nos différents pays et sur les agendas de nos différentes régions, de nos différentes sous-régions en matière de développement. C’est ainsi que vous pourrez mieux accompagner nos différentes économies à travers votre soutien, l’assurance que vous apportez, la couverture des risques multiples. Vous faites quand même face à des défis. Les défis, c’est apporter encore plus d’inclusion dans le secteur de l’assurance. Quand on regarde, le taux de pénétration des produits assurantiels, ils sont encore assez limités dans nos différents pays. L’assurance ne doit plus être pris comme un simple produit de luxe où pour des gens d’une certaine classe sociale. Vous devez travailler à couvrir toutes les couches socio-économiques de nos différents pays ». Le secteur est convié à plus de créativité, d’esprit d’innovation et le souhait qui se dégage est que des conclusions qui sortiront des travaux proposent des solutions face au contexte actuel auquel le monde fait face avec l’apparition de nouveaux risques et de multiples risques.