Transformer les économies en profondeur
L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) du Groupe de la Banque mondiale a organisé mardi à Lomé une rencontre destinée à stimuler les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique subsaharienne dans le contexte de la crise sanitaire.
Le but des présentes assises est de mener des discussions sur les Investissements Directs Etrangers (IDE) en Afrique subsaharienne dans le contexte de la crise actuelle de la Covid-19.
L’objectif de la MIGA est de renforcer les relations entre les investisseurs et les pays membres, actionnaires du Groupe de la Banque mondiale. Elle réunit les décideurs des entreprises privées clientes de la MIGA, de hauts fonctionnaires des secteurs d’intérêt de chaque pays, des représentants d’autres institutions de financement du développement ainsi que des représentants du Groupe de la Banque mondiale dont la Société financière Internationale (SFI).
Selon le ministre ADEDZE assurant l’intérim du ministre Sani YAYA de l’économie et des finances : « Face aux effets néfastes de la pandémie de la Covid-19, nos pays ont revu leur stratégie de développement pour les adapter aux exigences actuelles en vue de bâtir une résilience forte aux crises futures. Dans cette situation où les besoins d’investissement se font de plus en plus ressentir, force est de constater que les flux des IDE en direction de l’Afrique subsaharienne ont diminué d’environ 12 % entre 2019 et 2020 pour se situer à 30 milliards de dollars. Cette baisse des IDE justifie la pertinence de la tenue de cette rencontre qui devra permettre à nos pays de bénéficier de l’expérience de la MIGA en matière de mobilisation des investissements du secteur privé dans les pays en développement ainsi que son expertise pour la fourniture de solutions en vue de couvrir les risques grâce à ses produits de garantie ».
Le ministre ADEDZE a mis en avant les ambitions du Gouvernement togolais en indiquant qu’ : « En 2020, pour mettre en œuvre la vision du Chef de l’Etat, le gouvernement togolais a adopté une feuille de route pour la période 2020- 2025 en lien avec le Plan national de développement (PND) et la Déclaration de Politique Générale de Madame le Premier ministre. Cette feuille de route qui met l’accent sur un certain nombre de priorités du gouvernement sur les cinq prochaines années, vise à faire du Togo un pays de cohésion et de paix, une nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable. Cette vision nationale s’articule autour de trois axes stratégiques à savoir : (i) renforcer l’inclusion et l’harmonie sociales et consolider la paix ; (ii) dynamiser la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie ; et (iii) moderniser le pays et renforcer ses structures. Pour son opérationnalisation, la feuille de route se décline en dix (10) grandes ambitions autour de quarante-deux (42) projets et réformes prioritaires. Cette Feuille de route est évaluée à environ 3500 milliards de francs CFA dont 50% du financement attendu du secteur privé. Comme vous pouvez le constater, le Togo dans sa nouvelle stratégie fait du secteur privé le moteur de sa croissance. Les différentes réformes mises en œuvre par le pays pour améliorer le climat des affaires constituent un véritable matelas de facilités accordées au secteur privé en vue d’attirer les investisseurs nationaux et étrangers ».
Il faut dire également que ce rendez-vous intervient dans une période d’incertitudes avec la pandémie qui n’est pas terminée et les tensions au niveau international en l’occurrence la guerre en Ukraine qui aura des conséquences majeures sur les économies africaines d’où cet appel pressant: ‘La guerre en Ukraine dont l’impact a commencé à se faire sentir sur le marché international risque d’augmenter les vulnérabilités de nos économies. C’est pourquoi il faut continuer d’investir dans la transformation structurelle de nos économies à travers la densification de nos tissus industriels’, a déclaré Kodjo Adédzé, le ministre du Commerce, qui présidait la séance.
La rencontre de ce jour pour les pays, a été l’occasion de connaître davantage la MIGA et ses outils d’intervention pour mieux répondre aux préoccupations des investisseurs tout en mettant l’accent sur l’impact des investissements sur le développement de nos pays et la lutte contre la pauvreté.