Nedhal Abdulaziz Alolayan directeur général adjoint du Fonds, et Sani Yaya ministre de l’Economie et des Finances, signent jeudi 31 Janvier 2019 à Lomé un accord de prêt pour le financement du projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable. Ce financement est destiné à approvisionner Kara et des villes voisines pour 12 milliards.
Egalement présent, le ministre de l’Eau, Antoine Lekpa Gbegbeni et le ministre délégué à l’Eau, Kanfitine Issa Tchede.
Le projet appuyé par le Koweït a été identifié comme une priorité de l’Etat et fait partie d’un ensemble de programmes prioritaires que le gouvernement a initiés dans le cadre de la mise en œuvre de son Plan national de développement (PND), a indiqué le ministre.
Un projet à dominante sociale puisqu’il permettra d’augmenter la capacité de production en eau potable de la ville de Kara et de ses environs. « La réalisation de ce projet permettra d’augmenter la capacité de production en eau potable de la ville de Kara et de pourvoir aux besoins des populations, contribuant ainsi à améliorer le cadre de vie des usagers et leurs conditions de vie. En effet, 10000m3/jour d’eau potable supplémentaires seront mobilisés à partir des sources de Sara à Bafilo pour ainsi porter la capacité totale de production journalière de 7 500 m3 à 17 500 m3. Ce projet vise également à soutenir le développement socio-économique de la ville de Kara et de ses environs, notamment Pya, Niamtougou, Pagouda, Kétao et Kanté à travers : un renforcement et une extension du système existant d’alimentation en eau potable de la ville de Kara et de ses environs; un renforcement de l’alimentation en eau potable de Défalé ; une densification du réseau par des branchements privés ; une desserte en eau potable des localités de Bafilo et autres localités situées sur le parcours du réseau d’alimentation vers Kara », a déclaré le ministre YAYA.
L’eau étant l’élément essentiel de toutes les activités humaines, elle est de ce fait un puissant vecteur de développement humain et d’organisation sociale. Sans accès à l’eau, aucun développement économique n’est viable mais plus encore, de l’accès à l’eau dépend l’accès à la santé, à l’éducation, à la vie. Conscient de cela, le Gouvernement Togolais a orienté sa politique en matière d’eau potable depuis plusieurs années à travers diverses composantes en vue :de la satisfaction des besoins des populations dans un contexte de démographie et d’urbanisation galopante ; de la mobilisation des financements dans le contexte de crise économique et financière mondiale ; de l’atteinte et du maintien de l’équilibre financier du secteur de l’eau;etc….
2019 ne marque pas pour le Togo le début d’une stratégie de l’eau. Le pays mène depuis de nombreuses années une politique destinée à élargir l’accès aux populations rurales et urbaines ou défavorisées. On peut citer, notamment, le projet d’hydraulique villageoise, financés sur fonds propres ou grâce à des prêts, le projet d’hydraulique multi-usages pour la sécuritaire alimentaire.
Par ailleurs le ministre a indiqué que :
« C’est le lieu de saluer la politique menée par le Gouvernement, sous la haute impulsion du Chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, pour satisfaire les besoins sociaux de nos populations. Je témoigne ma reconnaissance aux autorités Koweitiennes pour leur soutien à cette vision du Chef de l’Etat. En effet, à travers ce projet dont nous venons de signer la convention, l’action Gouvernementale sera intensifiée dans l’amélioration de l’accès équitable des populations à l’eau potable, dans le cadre de Plan d’action national du secteur de l’eau, dont l’objectif est de porter le taux de desserte de 55% à 74% en milieu rural, de 49% à 55 % en milieu semi urbain et de 50 à 70% en milieu urbain. Il vise également à réduire les pertes enregistrées sur le réseau urbain de distribution d’eau potable et à accroitre de 10% la proportion des unités industrielles de recyclage de l’eau d’ici l’an 2022. La réalisation du présent projet aura un impact positif sur le taux de desserte dans la zone du projet. Ce taux, qui est actuellement de 47 % pourrait passer à environ 80% de la population de la zone du projet à l’horizon 2030. De plus, ce financement permettra de préserver les ressources en eau du barrage de la Kozah d’un éventuel assèchement, suite à l’augmentation des prélèvements imputables à l’accroissement des besoins ».
Depuis 1993, le FKDEA a financé de nombreux projets au Togo pour un montant de 67 milliards de F cfa dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et des routes.
Le Président Faure Essozimna GNASSINGBE s’était rendu à Koweït City en 2013 à l’occasion du IIIe sommet afro-arabe.