Cette réunion sous la conduite de Monsieur Sani YAYA, ministre de l’économie et des finances a relevé que le rythme annuel de croissance économique devrait s’accélérer à 5,3% en 2019 après le niveau de 4,9% enregistré en 2018 en liaison avec les performances attendues dans tous les secteurs d’activité, dans un contexte : de faible inflation; d’assainissement continu des finances publiques ; de réduction de l’encours de la dette publique ;et d’accélération des réformes structurelles. Ces performances ont été obtenues, grâce à la mise en œuvre réussie du programme économique triennal, appuyé par la Facilité Élargie de Crédit du Fonds Monétaire International. La 6e et dernière revue de ce programme s’est déroulée sur la période du 5 au 17 décembre dernier, à la satisfaction totale des Services du FMI. En perspectives, l’activité économique devrait poursuivre son dynamisme pour atteindre une croissance de 5,5% en 2020, soit un raffermissement de 0,2 point de pourcentage de plus que celui de 2019, sous l’impulsion essentiellement des investissements privés. Le rythme de progression pourrait même être plus élevé, en tenant compte ‘’’’ des retombées du Forum Économique Togo-Union Européenne ; de l’accélération de la mise en œuvre du PND ; et de l’amélioration continue du climat des affaires’’’’. A ce sujet le ministre YAYA est revenu sur le bon score obtenu par le Togo récemment à travers le doing business qui fait de notre pays un meilleur réformateur, puis il a indiqué concernant la situation du financement de l’économie que : « Le regain des concours à l’économie, constaté au deuxième trimestre, s’est confirmé au troisième trimestre, sous l’effet de la progression vigoureuse des nouvelles mises en place de crédits. En effet, par rapport à fin décembre 2018, l’encours des crédits à l’économie a connu une hausse de 5,5% à fin septembre 2019, ce qui a porté le ratio crédits à l’économie sur Produit Intérieur Brut à 40% au 30 septembre 2019. Le Gouvernement s’est engagé à achever très prochainement la privatisation des deux (2) banques publiques, en vue de rétablir leur viabilité financière et de doter le secteur bancaire de plus de capacités de financement de l’économie ».
Des pistes de réflexions également tracées pour les sessions de 2020 portant surtout sur : le financement de l’agriculture ; le financement des Petites et Moyennes Entreprises (PME) ; la qualité de prestation de services financiers.
Le ministre de l’économie et des finances a informé également le Conseil des changements en cours concernant le Franc CFA et la coopération monétaire avec la France. Selon Monsieur YAYA : « les pays membres de l’UEMOA, dans la perspective de la mise en œuvre de la monnaie unique de la CEDEAO, ont décidé de remanier profondément les accords qui les lient à la France. Concrètement, trois décisions ont été prises et concerne ‘’’’ le changement du nom de la monnaie Franc CFA en ECO, lorsque les pays de l’UEMOA intégreront la nouvelle zone ECO de la CEDEAO ; l’arrêt de la centralisation des réserves de change au Trésor Français, la fermeture du compte d’opérations et le transfert à la BCEAO des ressources disponibles dans le compte ; et le retrait de tous les représentants Français dans les organes de décision et de gestion de l’UMOA (Conseil d’Administration de la BCEAO, Commission Bancaire et Comité de Politique Monétaire)’’’’. Par ailleurs, dans l’optique de faire de l’ECO le fondement du dynamisme de l’union économique, ainsi que de la prospérité des populations des pays concernés, les plus Hautes Autorités de l’UEMOA ont souhaité, en attendant l’adoption de la monnaie unique de la CEDEAO, conserver deux piliers clefs de la stabilité monétaire de la zone : le maintien du taux de change fixe par rapport à l’euro ; et la garantie de convertibilité illimitée de la monnaie par la France. Je voudrais vous rassurer que ces décisions, qui ont été prises le 21 décembre 2019 à Abidjan, représentent un tournant majeur vers la mise en place de l’ECO et n’affectent en rien l’usage quotidien du Franc CFA par les populations et les entreprises de l’UEMOA ».
Enfin, il a félicité la Banque Centrale pour l’organisation réussie de la deuxième édition de la Semaine de l’Inclusion Financière qui s’est déroulée du 18 au 23 novembre dernier et s’est réjoui du fait que les différentes initiatives portent leur fruit en matière de réduction de la frontière de l’exclusion financière.