L’assemblée générale des actionnaires d’Africa 50 s’est tenue mardi à Marrakech (Maroc).
Africa50 est une plateforme d’investissement créée par les chefs d’États africains et la Banque africaine de développement (BAD), dont le mandat est de développer et d’investir dans des projets d’infrastructures à fort impact en termes de développement, à travers la mobilisation de fonds publics et privés, tout en proposant un rendement attractif aux investisseurs.
A ce jour, Africa50 compte 31 actionnaires, dont 28 pays africains parmi lesquels le Togo, la BAD, Bank Al-Maghrib et la Banque des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
La session a été l’occasion d’échanger sur le recyclage des actifs en tant qu’approche de financement innovante pour attirer davantage de capitaux d’investisseurs privés et institutionnels nationaux et internationaux dans les infrastructures africaines.
Le recyclage des actifs est un moyen pour les gouvernements de lever des fonds assez rapidement pour financer leurs investissements. Cet instrument peut s’avérer pertinent dans le contexte de relance actuel.
En vendant à des investisseurs privés des actifs d’infrastructure existants ou en négociant des concessions à long terme pour ces infrastructures, les gouvernements peuvent débloquer des fonds substantiels sans augmenter la dette publique et recycler le capital ainsi libéré afin de financer de nouveaux projets.
Dans le recyclage des actifs, des investisseurs du secteur privé deviennent propriétaires d’infrastructures publiques ou acquièrent une concession à durée déterminée.
L’investisseur assure la maintenance et l’exploitation des actifs en échange de revenus provenant des droits d’utilisation de l’infrastructure.
Dans l’allocution d’ouverture de la session sur le recyclage d’actifs, organisée en marge de l’assemblée générale, Sani Yaya, le ministre togolais de l’Economie et des Finances, qui est intervenu par visioconférence, a présenté ce dispositif comme un mécanisme innovant et rapide pour le financement des infrastructures de qualité en Afrique.
Son recours sera très utile au Togo. Le pays est en effet engagé dans un ambitieux plan de développement.
La réunion est suivie ce mercredi par le sommet du Corporate Council on Africa.
C’est la principale association d’entreprises américaines qui se consacre exclusivement à la mise en relation des intérêts commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique.