WASHINGTON, 17 juillet 2018 – La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un crédit de l’Association internationale de développement (IDA)* d’un montant de 30 millions de dollars (plus de 16 milliards de francs CFA) pour aider le Togo à relever les défis du développement urbain et à réduire les lacunes dans la prestation des services publics dans certaines des villes les plus peuplées du pays.
Ce financement, destiné au Projet d’infrastructure et de développement urbain (PIDU), permettra de rénover, réhabiliter et améliorer les infrastructures dans les quartiers mal desservis de trois villes (Lomé, Kara, Dapaong). Il servira également à consolider les capacités institutionnelles de sept municipalités (Atakpamé, Dapaong, Lomé, Kara, Kpalimé, Sokodé, Tsévié), notamment grâce à une assistance technique et à des formations, pour assurer une gestion durable du développement urbain. Quelque 2,3 millions de personnes en bénéficieront directement ou indirectement.
« Le Togo connaît un développement urbain rapide, mais les services d’infrastructure sont inadéquats dans la plupart des villes secondaires. Avec ce nouvel investissement, il s’agit d’améliorer les conditions de vie des habitants de certaines villes. Le projet va également aider à améliorer les services d’aménagement urbain, ce qui pourrait déboucher par la suite sur d’autres investissements », explique Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Togo.
Les investissements prévus dans le cadre du PIDU s’inscrivent dans une démarche progressive. Un programme d’investissements prioritaires élaboré au cours de la préparation du projet sera mis en œuvre peu après son entrée en vigueur. Il sera ensuite suivi d’autres activités définies dans le cadre de processus de planification au niveau local. Au cours de sa mise en œuvre, le projet pourrait ainsi financer l’amélioration des réseaux routiers et des espaces publics, des points d’accès à l’eau potable, des systèmes d’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales, ainsi que de petites infrastructures économiques et sociales (marchés, écoles et établissements de santé, notamment).
Ce nouveau projet répond à la volonté du Togo d’intensifier les investissements dans les infrastructures urbaines, suite au succès du Projet d’urgence pour la réhabilitation des infrastructures et services électriques (PURISE), également financé par la Banque mondiale. Il est par ailleurs parfaitement en phase avec le cadre de partenariat du Groupe de la Banque mondiale avec le Togo, qui met l’accent sur la nécessité d’accroître les capacités des municipalités pour améliorer l’accès aux infrastructures et aux services, de réduire les risques climatiques et de renforcer la résilience des villes en renforçant à la fois les infrastructures et les capacités municipales.
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 75 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA permettent d’apporter des changements positifs dans la vie de 1,5 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 113 pays. Le volume annuel des engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.