Après son adoption en conseil des ministres puis au parlement, la loi de finances rectificative vient de connaître son adoption au Sénat conformément aux exigences constitutionnelles du 06 mai 2024 instaurant la cinquième République

Après son adoption en conseil des ministres puis au parlement, la loi de finances rectificative vient de connaître son adoption au Sénat conformément aux exigences constitutionnelles du 06 mai 2024 instaurant la cinquième République

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Le Sénat approuve à l’unanimité la loi de finances rectificative, exercice 2025 qui s’équilibre en recettes et en dépenses à 2436,007606000 francs CFA contre 2396,588972000 francs CFA soit une augmentation de 39,4 milliards de F CFA correspondant à une progression de 1,6%

Après son adoption en conseil des ministres puis au parlement, la vivacité de la démocratie togolaise vient de franchir une nouvelle étape avec cette adoption au sénat. Pour rappel, le projet de loi de finances rectificative (PLFR) constitue un instrument juridique permettant d’ajuster, en cours d’exercice, les prévisions et les autorisations prévues par la loi de finances initiale. Conformément aux dispositions de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), de tels ajustements peuvent intervenir à tout moment de l’année budgétaire lorsque les conditions d’exécution de la loi de finances initiale connaissent des évolutions significatives.

Les groupes parlementaires au sénat, en adoptant à l’unanimité cette loi de finances rectificative, argumentent que cette procédure est la preuve du dynamisme du mécanisme budgétaire et de sa flexibilité afin de pouvoir satisfaire les besoins des populations togolaises.

Tout en exprimant son remerciement et sa sincère gratitude aux parlementaires du sénat, le ministre des finances et du budget indique:<< Nous constatons aujourd’hui que tous les sénateurs s’intéressent à la question budgétaire. Et cela nous interpelle comme ministre quant à la bonne exécution des décisions que vous venez de prendre, nous, en tant que ministre des Finances, nous prenons l’engagement de respecter vos recommandations. J’en ai retenu deux ou trois. La première et la deuxième concernaient l’OTR, l’Office togolais des recettes.

Je voudrais vous rassurer que le budget rectificatif 2025 et la Loi de Finances 2026 consacrent la consolidation budgétaire, c’est-à-dire que si vous regardez les ratios dans les deux budgets, tous les ratios sont respectés. Et je vais évoquer un seul ratio : le ratio concernant le déficit. Malgré notre engagement, nous avons eu 3,5% du PIB. Nous allons le ramener à 3%. Cela renforce non seulement la crédibilité du pays vis-à-vis de l’extérieur, mais aussi nous conforte à maintenir nos politiques de dépenses qui vont dans le bon sens, tel que vous l’avez relevé, les 50% des dépenses vont aux secteurs sociaux, l’éducation, l’eau, la santé et nous pensons que le Gouvernement va poursuivre ses efforts. Nous avons peu de ressources, mais l’essentiel sera orienté vers les dépenses sociales >>.

De son coté le président du sénat monsieur Barry Moussa BARQUE ne trouve pas dérangeant ni lassant la navette qui s’opère entre la représentation nationale et le sénat, mais il apprécie plutôt cet exercice républicain:<< je vous remercie. Félicitations au ministre des Finances. Félicitations à notre commission de finances. Je crois qu’ils ont travaillé de façon très, très prolongée, dans un délai très court, et sur des sujets ardus, il faut le reconnaître, mais le travail a été fait. Et je crois que ceci doit nous inspirer aussi à savoir chaque fois que nous devons faire quelque chose, nous ferons un effort pour le faire bien, quelles que soient les difficultés, parce que notre contribution, aussi minime soit-elle, est importante, parce que la somme de petites contributions, c’est ça qui devient une montagne.

Ce n’est pas une personne qui se lève et fait une montagne, mais la somme de petites quantités est très importante. Donc je veux remercier tous les sénateurs. Ils ont montré l’exemple, puisqu’ils ont tous participé aux commissions, ce qui a facilité le débat que nous avons organisé ces derniers temps. Et je vous encourage à poursuivre. Chaque jour, nous apprenons quelque chose. Et je pense que les va-et-vient… que nous aurons à faire avec le ministère des Finances et d’autres ministères techniques sur les ensembles des opérations, qui ne sont pas des opérations de police, mais qui sont des opérations de joie, parce que nous devons être contents de voir que, dans une région donnée, le gouvernement est en train de faire quelque chose >>.

Le travail étant effectué dans les règles de l’art au sénat, tous les regards sont tournés vers l’Assemblée Nationale pour l’adoption définitive de la loi de finances 2026. Les prochains jours vont nous situer.