
Et juste deux semaines après l’adoption en première lecture, du projet de loi de finances 2026

Ce moment ne laisse pas indifférent monsieur le ministre des finances et du budget Essowè Georges BARCOLA qui le manifeste devant les parlementaires qui l’ont adopté à la majorité absolue’’’’’’ c’est vraiment un plaisir pour moi de prendre la parole à cette occasion. Je voudrais donc adresser mes sincères remerciements à l’ensemble des députés. Vous remerciez pour l’instrument que vous venez de donner au gouvernement et ma reconnaissance va tout naturellement à son excellence, monsieur le président de l’Assemblée nationale, qui a su conduire ces travaux avec sagesse et avec droiture.

Je voudrais vraiment le remercier. Et également adresser ma reconnaissance au président de la commission des finances et à tous les membres de la commission des finances pour avoir sacrifié leur temps en quelques jours pour parvenir au rapport qui nous a été présenté et qui a favorisé l’adoption de ce projet de loi de finances rectificatives. Le projet de loi de finances rectificative, exercice 2025, approuvé par la représentation nationale à la majorité absolue, ce lundi 22 décembre, est projeté à 2.436 milliards de francs CFA en charges et en ressources contre 2.396,6 milliards de francs CFA dans la loi de finances initiale, soit une augmentation de 39,4 milliards de francs CFA”””.

Le ministre Essowè Georges BARCOLA de renchérir que << : ””” Ce projet de loi de finances rectificative a été présenté, en prenant en compte le contexte mondial révélant une situation assez difficile. Nous avons donc des tensions géopolitiques qui persistent et qui affectent énormément l’économie mondiale. Et la croissance mondiale aujourd’hui, modérée, est attendue à 3,2% en 2005. Une inflation mondiale bien qu’en recul, mais toujours à un niveau très élevé, 4,5%. La croissance dans la zone Afrique subsaharienne est également pas très élevée, 4,1%, au niveau de l’UEMOA, une croissance projetée à 5,9%.

Et dans notre pays, avant de commenter le plan national, je voudrais illustrer la situation économique du Togo. Vous me permettrez donc de citer les propos de son excellence, M. Faure Essozimna GNANSSIGNE, président du conseil, qui le 2 décembre 2025, devant le Parlement réuni en congrès, disait, je le cite, (Le contexte est difficile. Marqué par la crise climatique, l’insécurité régionale, les tensions géopolitiques et la baisse de l’aide internationale. Cependant, notre résilience est réelle, la croissance reste robuste et notre cadre macroéconomique est solide).

Ainsi, comme l’a indiqué le président du Conseil, en dépit du contexte international que nous avons indiqué tout à l’heure, la croissance au Togo est projetée à 6,2%. Donc au-dessus de la moyenne des pays de l’Union, au-dessus de la moyenne des pays subsahariens, au-dessus totalement de la moyenne mondiale. Le dynamisme des investissements privés explique en partie cette croissance. Donc, en fait, la résilience de l’économie togolaise a été fondée par le dynamisme des investissements privés et aussi par le renforcement de la consommation finale des ménages à la faveur du recul de l’inflation.

Nous avons une inflation qui est à moins d’un pour cent. Là où les inflations sont à deux chiffres, nous avons une inflation qui est à moins d’un pour cent, qui a favorisé la consommation des ménages et qui a boosté donc la croissance de notre pays. C’est dans ce contexte, donc, qu’un projet de loi de finances rectificative a été soumis à votre examen ».
Cette loi de finances rectificative répond à trois priorités : la réduction des crédits non consommés, la prise en compte de nouveaux besoins urgents, notamment sécuritaires, et le respect des exigences de la loi organique relative aux lois de finances.

Le collectif budgétaire 2025, à l’instar de la loi de finances initiale, renforce la priorité donnée aux dépenses sociales qui absorbent 50,8 % des dépenses budgétaires, soit 679,8 milliards de francs contre 49,6 %, soit 659,3 milliards de francs dans la loi initiale. Le ministre atteste et précise en outre que : ””” Excellences, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, Les ressources budgétaires à travers ce projet de loi de finances ressortent à un montant de 2,436 milliards en augmentation de 39,4 milliards, soit 1,6% par rapport au budget initial.

Et nous avons les charges budgétaires qui sont fixées au même niveau, 2,436 milliards, assurant les prix budgétaires avec un déficit de moins de 245,1 milliards qui est concret, financé entièrement par le solde de trésorerie positive. Les indicateurs clés de ce projet de loi de finances rectificative, le taux de pression fiscale s’est fixé à 14,7%, les ratios masse salariale, recettes fiscales, 34,6%. Et rassurer que ce projet de loi de finances rectificative a permis de maîtriser la dette. La dette, la norme dette aujourd’hui est en dessous de la norme de 70% du PIB.

Donc le projet de budget que vous avez adopté respecte donc la norme en matière de dette. En définitive, M. le Président de l’Assemblée nationale, le collectif budgétaire 2025, à l’instar de la loi de finances initiales, renforce la priorité donnée aux dépenses sociales qui absorbent 50,8% des dépenses budgétaires, soit 679,8 milliards de francs contre 49,6%, soit 659,3 milliards de francs dans la loi initiale. Cette orientation traduit la volonté du gouvernement de renforcer l’investissement dans le capital humain, de promouvoir les activités génératrices de revenus et d’améliorer les conditions de vie des populations à travers notamment l’accès à l’électricité, à l’assurance maladie universelle et à une éducation de qualité’’’’’’.

Les principaux secteurs bénéficiaires sont les suivants : Nous avons l’éducation qui bénéficie de 243,9 milliards. C’est le premier poste de dépense sociale. Au cours de cette année 2025, l’accent a été mis sur l’accès universel à l’éducation, la construction et la réhabilitation des infrastructures scolaires et universitaires et la qualité de l’enseignement.
- Ensuite, le deuxième poste, c’est la santé et l’assurance maladie universelle, 138 milliards,
- L’électrification rurale et les énergies renouvelables, 70,5 milliards,

- Les pistes rurales et les désenclavements, 27 milliards,
- Le développement à la base, l’inclusion financière et l’emploi des jeunes, à 19 milliards » ».
Tout comme le Ministre BARCOLA, le Président de l’Assemblée nationale Son Excellence le professeur Selom Komi KLASSOU a indiqué que ce projet de budget rectificatif avec les différents compartiments qu’il comporte reflète bien la vision de Son Excellence monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE Président du Conseil :’’’’’’ C’est le lieu donc de réitérer notre profonde gratitude à son Excellence M. Faure Essozimna Gnassingbé, président du Conseil, qui, à travers cette loi de finances rectificative, allie l’acte à la parole.

Honorables, députés et chers collègues, mesdames, messieurs, cette loi de finances rectificatives répond d’abord à une exigence sociale. Elle prend en compte les réalités du contexte économique encore et toujours contraignants. Les réajustements opérés ont permis de soutenir l’investissement productif, de favoriser la création de l’emploi, en particulier pour les jeunes et les femmes, de préserver les dépenses sociales essentielles, de renforcer les secteurs de la santé, de l’éducation, de la sécurité et de la protection sociale mais aussi de soutenir le pouvoir d’achat des ménages.

D’ailleurs, le lancement officiel le jeudi 18 décembre du nouveau programme national de transfert monétaire pour 700 000 ménages vulnérables sur l’ensemble du territoire en est la parfaite illustration. A travers notre vote de ce jour, le Parlement réaffirme avec détermination que la solidarité nationale doit demeurer au cœur de l’action publique. Mais cette solidarité ne peut être durable sans une discipline budgétaire rigoureuse. C’est ainsi que notre auguste Assemblée a veillé à ce que la présente loi de finances rectificative s’inscrive dans le respect des établissements fondamentaux des finances publiques.

La maîtrise des dépenses, la priorisation des investissements utiles et la sincérité des prévisions budgétaires ont guidé nos travaux. Cette rigueur est indispensable pour préserver la stabilité macroéconomique, renforcer la crédibilité de notre pays et garantir une gestion responsable des deniers publics. Honorable député, l’adoption de cette loi de finances rectificative de l’année en cours intervient à quelques jours de l’adoption définitive de la loi de finances gestion 2026. Pour ce faire, elle constitue un emploi du pays une étape de transition essentielle.

Je tiens à saluer la qualité des débats parlementaires emprunts de responsabilité et de sens de l’intérêt général. Ce vote envoie un message fort à nos concitoyens et à nos partenaires, celui d’un Parlement engagé pour la justice sociale la bonne gouvernance et le développement économique durable. Je forme le vœu que l’esprit de responsabilité qui a guidé l’adoption de cette loi de finances rectificative continue de nous inspirer lors de l’adoption définitive de la loi de finances 2026.