Les députés ont planché jeudi sur sur le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP 2022-2024). Un débat sans vote. A l’issue des discussions, un certain nombre de recommandations ont été faites au gouvernement.
Sur la base des principales hypothèses macroéconomiques, le DPBEP vise à projeter, d’une part les perspectives de mobilisation des ressources sur une période triennale et, d’autre part, à affecter ces ressources aux ministères et institutions pour la mise en œuvre des programmes budgétaires.
Il constitue également un instrument d’encadrement de la préparation du budget annuel pour permettre une utilisation optimale des ressources conformément aux priorités du gouvernement.
Celles-ci concernent la santé, les infrastructures, la défense, l’économie maritime, l’éducation, l’inclusion financière …
‘Le DPBEP 2022-2024 est élaboré dans un contexte de reprise des activités économiques au plan mondial après la récession de 2020 due aux effets néfastes de la pandémie, de suspension du Pacte de convergence de l’UEMOA et de poursuite des négociations avec le Fonds monétaire international en vue de la signature d’un nouveau programme triennal appuyé par la Facilité élargie de crédits (FEC)’, a déclaré Pré Simfeitcheou, le ministre conseiller à la présidence de la République, qui représentait Sani Yaya, le ministre de l’Economie et des Finances.
Les perspectives macroéconomiques nationales pour en 2021 s’annoncent favorables. Les effets bénéfiques du dynamisme dans toutes les branches de l’économie devraient permettre une accélération de la croissance du PIB réel de 5,3% en 2021 contre 1,8% en 2020.
L’économie togolaise devrait renouer avec sa croissance d’avant la crise, a indiqué Pré Simfeitcheou.
Pour 2022, les prévisions sont de 6,1% et 6,5% en 2024.
Ces perspectives sur la période 2022-2024 sont élaborées dans un environnement incertain.
Les risques potentiels sont entre autres la persistance de la pandémie, la vulnérabilité de l’agriculture aux aléas climatiques, la volatilité des cours des matières premières exportées, le renchérissement des biens et services importés, les coûts élevés du portefeuille des titres publics qui pourraient occasionner des charges futures de la dette sur le budget de l’Etat et la menace terroriste au plan régional.
‘Le gouvernement, à travers le DPBEP 2022-2024, s’engage à améliorer les résultats en matière de développement en faveur des citoyens afin que les attentes des populations trouvent une solution optimale au cours des prochaines années’, a souligné le ministre.
A l’issue de la présentation du DPBEP, les parlementaires ont formulé plusieurs recommandations.
La Commission des finances demande, notamment, l’amélioration de l’information fournie dans le Document de programmation budgétaire, sur les projets par secteurs.