Ouverture du Forum Economique Togo-Union Européenne,

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Au cours de la première journée , des conférences, des rencontres B2B et des panels ont été organisés pour discuter du développement du Togo en particulier, et de l’Afrique en général. Dans cette dynamique, les acteurs venus d’Europe et d’Afrique (décideurs, bailleurs, experts…) se sont appesantis sur des sujets relatifs à l’agriculture, à l’énergie, aux infrastructures et aux institutions financières.

 

Selon le président Togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, ce forum marque une étape majeure dans cette ère de renouveau et de progrès. « Le rendez-vous de ce jour apparaît comme une heureuse réminiscence, au regard de la place privilégiée que tient Lomé notre capitale dans la relation de coopération entre l’Europe et nos États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique », a-t-il indiqué.

 

Le président Faure Gnassingbé a ensuite salué la solidarité entre l’Europe et le Togo. Le progrès est toujours un cheminement solidaire et les soutiens extérieurs sont toujours les bienvenus. Et celui de l’UE a été précieux pour permettre au Togo d’assurer son développement. Mais l’aide au développement et l’investissement public a atteint ses limites. Certes, ils ont été très utiles pour atteindre les objectifs de modernisation de l’économie, avec un accent sur la réhabilitation des infrastructures. De fait, le taux de croissance a connu une relative stabilité.Mais ‘désormais nous voulons faire plus et mieux en nous tournant vers le secteur privé dont les leviers restent -en définitive- plus efficaces pour soutenir le développement des secteurs porteurs’, a indiqué M. Gnassingbé.

 

Pour impulser ce nouvel élan, le gouvernement a fait le pari de miser sur l’investissement privé -national et international- pour financer les grands projets à fort potentiel de création d’emplois. Le pays s’est profondément réformé, notamment dans les textes, pour renforcer l’attractivité de l’économie. Les députés ont adopté à la veille du Forum un nouveau code des investissements qui contient un certain nombre d’incitations fiscales. L’amélioration du climat des affaires est une priorité et la clé du succès du plan national de développement (PND). Le président togolais a d’ailleurs fait référence à la notion d’urgence du développement ; une préoccupation partagée avec l’Union européenne.

 

On peut relever du discours de Faure Gnassingbé que si le Togo entend désormais s’appuyer sur l’investissement privé, le pays reste très attaché à une relation étroite avec l’Union européenne : « ce forum est la meilleure traduction de la convergence de vues entre la Commission européenne et le gouvernement du Togo sur la nécessité de consolider nos liens, en œuvrant ensemble à promouvoir davantage l’investissement et la création d’emplois, en vue de soutenir la croissance ».

 

Dans le contexte actuel de mondialisation, précise-t-il, qui accentue l’interdépendance entre les différentes parties du monde, le Togo a fait le choix le plus pertinent d’une union. Évoquant la ZLECA, le chef de l’Etat a souligné que son pays utilisera au mieux son avantage comparatif pour exploiter les opportunités qu’offre ce marché riche de 1,3 milliard de consommateurs et un PIB de 2 500 USD. M. Gnassingbe étant convaincu que le secteur privé national se mettra en valeur pour relever ce défi de l’intégration.

 

Selon le vice-président de la Commission européenne, Jyrki Katainen, en charge de l’emploi, de la croissance, des investissements et de la compétitivité présente à ce forum :‘Je suis très heureux de participer à l’ouverture de cet événement inédit. Je suis ici pour dire que l’UE veut et peut soutenir chacune vos projets de développement’, a-t-il déclaré.

 

Tout programme de développement exige un financement, et le Plan national de développement (PND 2018-2022) du Togo n’échappera pas à la règle. Adopté depuis août 2018, le gouvernement continue d’en faire la promotion, et mobilise les grands moyens. Ainsi, de concert avec l’union européenne (UE), le pays entend conjuguer ses efforts pour mobiliser les 4 622 milliards de FCFA nécessaires pour le financement de ce nouveau cadre de référence du gouvernement.

 

En marge de ce rendez-vous qui prend fin le 14 juin, le pays compte sur l’appui du secteur privé national à hauteur de 65% et du secteur étranger à 35% pour dérouler son programme élaboré sur une période de 5 ans. Durant ces deux jours, près de 400 participants dont 300 investisseurs des 28 Etats membres de l’UE échangeront sur les enjeux, opportunités et défis du développement au Togo.

 

 Cette initiative, une première du genre, vise à créer une véritable synergie d’ensemble entre les partenaires privilégiés du Togo – notamment la Banque africaine de développement et l’UE – pour promouvoir un développement inclusif.

 

S’exprimant lors du panel de haut niveau ayant pour thème : « développement soutenu, inclusif, durable et équilibré du Togo », Carlos Lopes, conseiller principal du gouvernement togolais pour le PND, a soutenu que l’Afrique doit faire face à 3 tendances pour assoir son développement. Il s’agit de la tendance démographique, climatique et technologique. Le continent, explique-t-il, a une implication majeure de ces 3 tendances pour enfin prendre son décollage économique.

 

Pour rappel, le Togo a officiellement lancé le PND en mars 2018. Ce programme à travers le secteur privé vise à créer 500 000 emplois dans le pays d’ici 2022. Il s’articule autour de 3 axes : ériger le Togo comme hub logistique d’excellence et un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région, développer des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives, et consolider le développement social et renforcer les mécanismes d’inclusion.